L’université de Lille innove avec l’installation de deux capsules de sieste, offrant aux étudiants un espace dédié à la relaxation et à la récupération. Ce dispositif, en phase d’expérimentation, vise à améliorer le bien-être des étudiants en leur proposant une solution face à la fatigue et au stress croissant.
Un dispositif pour réduire le stress
Les capsules de sieste ont été mises en place dans le cadre du projet LIBEL’UL (Licence Inclusive au Bénéfice des Étudiants de l’Université de Lille). Elles sont situées sur le campus de Villeneuve-d’Ascq, dans la bibliothèque universitaire, et sont accessibles gratuitement aux étudiants et au personnel de la faculté. L’objectif est clair : offrir un espace de repos où les étudiants peuvent faire une courte sieste pour recharger leurs batteries et réduire leur stress. Les utilisateurs peuvent ainsi s’installer dans un environnement feutré, à l’abri du bruit extérieur, pour une pause allant généralement de 10 à 20 minutes.
Esther Dehoux, vice-présidente premier cycle et porteuse du projet, explique que cette initiative répond aux besoins exprimés par les étudiants lors d’une consultation. « Ils nous ont fait part de leur fatigue et de leur stress grandissant », explique-t-elle. Face à ces constats, l’université a choisi d’investir dans ces installations pour améliorer les conditions d’apprentissage et le bien-être général des étudiants.
Des siestes pour mieux réussir
Il est scientifiquement prouvé que faire une sieste au cours de la journée peut améliorer la concentration et la productivité. De nombreux étudiants, particulièrement ceux qui cumulent études et travail, connaissent des niveaux de stress et de fatigue élevés. Beaucoup d’entre eux travaillent dans la restauration ou d’autres secteurs en horaires décalés, ce qui impacte fortement leur capacité à suivre les cours.
« On sait que les bourses ne suffisent pas pour vivre, donc certains sont obligés de travailler le soir », souligne Esther Dehoux. En offrant des capsules de sieste, l’université espère permettre à ces étudiants de trouver un équilibre entre études et obligations professionnelles, tout en limitant l’impact de la fatigue sur leur réussite scolaire.
Ces capsules, en phase d’expérimentation, sont pour l’instant limitées à deux unités sur le campus de Villeneuve-d’Ascq, mais l’université prévoit d’en installer d’autres dans différents bâtiments. Les fauteuils acoustiques, également présents sur le campus, complètent ce dispositif en offrant des espaces de repos supplémentaires. Ces initiatives s’inscrivent dans un programme global de 12,6 millions d’euros financé par l’État, visant à améliorer l’accueil et la qualité de vie des étudiants sur le campus.
Depuis leur installation, ces capsules ont attiré de nombreux curieux. Les étudiants se montrent globalement satisfaits, voyant dans ce dispositif un moyen simple mais efficace de récupérer et de mieux aborder leurs journées. « Faire une sieste après manger, c’est là où on a souvent un coup de barre, et ça fait vraiment du bien », témoigne une étudiante.
En misant sur des solutions concrètes pour accompagner ses étudiants, l’université de Lille se positionne comme une pionnière en matière de bien-être au sein des établissements d’enseignement supérieur en France. L’avenir de ces capsules dépendra des retours des utilisateurs, mais l’initiative semble déjà rencontrer un certain succès.
