La formation menant au diplôme d’État d’infirmier, conforme à l’arrêté du 31 juillet 2009, s’inscrit dans le cadre du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et débouche sur l’obtention du grade de licence, correspondant à 180 ECTS. Ce grade ouvre la voie à des poursuites d’études en Master.
D’une durée totale de 3 ans, cette formation repose sur un équilibre entre enseignements théoriques et pratiques, s’étalant sur six semestres de vingt semaines chacun, soit 4 200 heures au total.
La composante théorique de la formation représente 2 100 heures, comprenant des cours magistraux, des travaux dirigés et des travaux personnels guidés. Parallèlement, la formation clinique, réalisée sous la forme de stages, totalise également 2 100 heures, permettant ainsi la validation de 10 compétences essentielles.
Les aspects de prévention et de promotion de la santé sont intégrés dans la formation, notamment à travers le service sanitaire des étudiants en santé, une initiative visant à sensibiliser les futurs professionnels aux enjeux de la santé publique.
L’enseignement est assuré par les Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI), où les étudiants acquièrent les connaissances et compétences requises pour exercer cette profession exigeante.
L’infirmier est appelé à dispenser des soins variés, qu’ils soient préventifs, curatifs ou palliatifs, dans le but de favoriser, maintenir ou rétablir la santé des patients. Ce métier requiert une grande rigueur, une vigilance constante et une maîtrise technique approfondie.
Le rythme de travail peut être intense, parfois avec des horaires décalés, voire des interventions le week-end. Toutefois, les opportunités professionnelles dans ce domaine sont nombreuses, que ce soit à l’hôpital, en Ehpad, en entreprise, dans les services publics ou en libéral, offrant ainsi des perspectives d’emploi variées et enrichissantes.
Pour acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’infirmier, les étudiants en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) suivent un programme de formation théorique et pratique sur une durée de trois ans, répartie sur six semestres. Le cursus comprend 2100 heures d’enseignement théorique et autant d’heures de stage en entreprise pour compléter la formation diplômante. À la fin de chaque semestre, des partiels sont organisés pour évaluer les compétences et connaissances des étudiants.
Le programme d’enseignement en IFSI comprend six unités d’enseignements (UE) pour former les étudiants. Ces unités abordent différentes disciplines, telles que les sciences humaines, sociales et le droit, les sciences biologiques et médicales, ainsi que les sciences et techniques infirmières. Les enseignements incluent également des cours sur les fondements et les méthodes des soins infirmiers, les interventions infirmières, l’intégration des savoirs et la posture professionnelle, ainsi que les méthodes de travail, y compris l’apprentissage de l’anglais et des technologies de l’information et de la communication.
En outre, les étudiants doivent réaliser des stages pratiques totalisant 60 semaines sur les trois années de formation. Ces stages sont effectués dans différents domaines de la santé, tels que les soins de courte et de longue durée, la psychiatrie, et les soins à domicile. Les stages permettent aux étudiants d’appliquer les connaissances acquises en classe dans un environnement professionnel réel.
La formation en soins infirmiers est basée sur l’acquisition de dix compétences essentielles pour l’exercice du métier d’infirmier. Ces compétences comprennent l’évaluation d’une situation clinique, la conception et la mise en œuvre d’un projet de soins, l’accompagnement des patients dans leurs soins quotidiens, la réalisation d’actions diagnostiques et thérapeutiques, ainsi que la mise en place de soins éducatifs et préventifs. En outre, les étudiants doivent développer des compétences transverses telles que la communication, l’analyse de la qualité des soins, la recherche et le traitement des données professionnelles, l’organisation et la coordination des interventions, ainsi que l’information et la formation des professionnels et des patients.
La formation se déroule selon des principes d’évaluation continue et régulière, avec des examens à la fin de chaque semestre. Les résultats des évaluations sont présentés à une commission d’attribution des crédits de formation, qui se prononce sur l’attribution des crédits européens et sur la progression des étudiants dans leur parcours de formation. Pour obtenir le diplôme d’État, les étudiants doivent valider l’ensemble des compétences requises et présenter un Travail de Fin d’Étude (TFE) devant un jury final.
Pour intégrer une école d’infirmiers, les procédures d’admission ont évolué ces dernières années. Depuis 2019, l’accès aux Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) ne nécessite plus de passer un concours. L’admission se fait désormais via la plateforme d’orientation Parcoursup, accessible aux élèves de terminale. Ainsi, il est impératif d’être titulaire d’un baccalauréat ou d’un équivalent pour postuler. Les candidats doivent alors constituer un dossier de candidature, qui sera examiné par les établissements d’enseignement.
Pour ceux déjà en fonction dans les métiers de la santé, comme les aides-soignants, des procédures d’admissions parallèles sont mises en place. Ces candidats ont la possibilité de suivre les enseignements en formation initiale par le biais de la formation continue, en formation à distance ou en alternance.
En résumé, pour devenir infirmière, il est nécessaire de suivre une formation de trois ans dans un IFSI. Il existe environ 330 IFSI répartis sur tout le territoire national. Cette formation débouche sur l’obtention du Diplôme d’État d’Infirmier (DEI), indispensable pour exercer la profession. L’accès à ces instituts peut se faire soit sur dossier via Parcoursup pour les étudiants en terminale, soit sur concours pour les reconversions professionnelles.
Les frais de scolarité pour les écoles d’infirmiers sont loin d’être négligeables, variant généralement entre 18 000 € et 24 000 €, selon l’institut choisi. Cette réalité financière soulève une question cruciale : comment couvrir ces coûts ? Heureusement, plusieurs solutions existent pour rendre cette formation accessible à tous.
Pour les étudiants, l’État offre une prise en charge partielle des frais de scolarité. Cette prise en charge peut être complétée par des aides financières, telles que les bourses d’études, pour les élèves rencontrant des difficultés financières. Cependant, même avec cette assistance, il peut être nécessaire de trouver d’autres sources de financement.
Dans le cas des demandeurs d’emploi ou des salariés souhaitant se reconvertir, le Conseil Régional ou l’entreprise peut prendre en charge les frais de formation. Cette option permet de concilier la poursuite de ses études avec ses obligations professionnelles ou familiales.
Il est également important de noter que le paysage des IFSI en France comprend à la fois des établissements publics et privés. Les IFSI privés, tels que ceux de la Croix Rouge, proposent également des formations de qualité, bien que leur coût puisse être légèrement différent de celui des écoles publiques.
Après avoir validé leur formation en soins infirmiers et obtenu leur diplôme d’État d’infirmier, les jeunes diplômés ont plusieurs options pour poursuivre leur carrière professionnelle.
Certains choisissent de se spécialiser davantage en suivant une formation complémentaire. Par exemple, ils peuvent passer un concours d’entrée dans une école de puériculture pour obtenir un diplôme d’État de puériculture, ce qui leur permettra d’exercer en tant qu’infirmier puériculteur. Parallèlement, ils peuvent également envisager de suivre un Diplôme Universitaire (DU) pour se spécialiser dans des domaines tels que l’anesthésie.
D’autres préfèrent directement intégrer le monde professionnel en tant qu’infirmiers. Ils peuvent trouver des opportunités d’emploi dans divers établissements de santé, tels que les cliniques, les hôpitaux, les centres sanitaires et sociaux, les maisons de retraite ou les crèches.
Certains infirmiers choisissent également de travailler en libéral. Dans ce cas, ils peuvent exercer à leur compte, se déplaçant chez les patients à domicile pour leur prodiguer les soins nécessaires. Certains décident même d’ouvrir leur propre cabinet médical.
Avec l’expérience, les infirmiers peuvent évoluer professionnellement et accéder à des postes de cadre de santé qualifié. Ils peuvent ainsi être amenés à superviser des équipes d’infirmiers et à gérer leur propre établissement de santé, contribuant ainsi à la coordination des soins et à l’organisation des services médicaux.
Le programme d’études à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) s’étend sur une période de trois ans et se conclut par l’obtention du Diplôme d’État d’Infirmier, équivalent à un grade de Licence. En ce qui concerne la rémunération, un infirmier débutant travaillant dans un hôpital public ou une clinique privée peut s’attendre à un salaire d’environ 1 700 € bruts par mois.
