Le métier en bref
Niveau minimum d’accès | Bac (ou équivalent) pour devenir sous-officier. Accès possible sans diplôme comme GAV (gendarme adjoint volontaire), selon la voie. |
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Statut | Militaire – Gendarmerie nationale (ministère de l’Intérieur). |
Salaire débutant | À partir d’environ 2 900 € brut/mois hors primes pour un gendarme en sortie d’école (la solde varie selon la situation et les indemnités). |
Synonymes / proches | Garde républicain, sous-officier de gendarmerie. |
Métiers associés | Motocycliste, gendarme cynophile, maître-nageur sauveteur en brigade fluviale, spécialiste montagne (PGHM), OPJ, etc. |
Secteurs | Défense, fonction publique, sécurité. |
Centres d’intérêt | Enquêter, conduire, bouger, sensations fortes maîtrisées, sens du service, faire respecter la loi. |
À quoi ressemble le quotidien ?
Le gendarme intervient sur un large périmètre, surtout en zones rurales et périurbaines, mais aussi sur routes, cours d’eau, en montagne ou en mer selon l’unité. L’activité s’organise en services de jour et de nuit, week-ends compris. On travaille en binôme ou en petite équipe, sous la conduite d’un ou d’une commandant·e d’unité. Les temps forts : patrouilles, prises d’appels, dépôts de plainte, constatations, auditions, sécurisation d’événements, missions de secours.
Missions principales
- Police judiciaire : constater les infractions (vols, violences, drogues, cybercriminalité…), rassembler des preuves, identifier et interpeller les auteurs. Après formation d’OPJ, rejoindre une unité de recherches (homicides, enlèvements, proxénétisme, extorsions, braquages…).
- Sécurité publique : prévention, patrouilles, sécurité routière (contrôle, accidentologie, prévention), renseignement de proximité, assistance aux personnes.
- Missions militaires : police militaire (prévôté), protection de sites sensibles, opérations extérieures (selon affectations).
Unités et spécialités
Tu peux servir en brigade départementale, en gendarmerie mobile (maintien de l’ordre), à la Garde républicaine, à la Gendarmerie des transports aériens, maritime, de l’air, de l’armement, en outre-mer… Des unités d’élite existent, comme le GIGN, le PGHM (haute montagne) ou les brigades fluviales. Des spécialités techniques complètent l’ensemble : cynophile, plongeur, pilote d’hélicoptère, parachutiste, analyste cyber, maître de tir, etc.
Qualités attendues
- Discipline et respect de la hiérarchie : tu intègres une institution militaire.
- Sens du service et de l’éthique : honnêteté, impartialité, exemplarité.
- Sang-froid, prise de décision rapide, résilience.
- Condition physique solide et entretenue.
- Esprit d’équipe, excellente communication avec le public.
Où exercer et comment évolue-t-on ?
Les affectations sont variées et évolutives. Tu peux commencer en brigade, puis rejoindre un escadron mobile, une unité de recherches, une spécialité technique ou une affectation outre-mer. La mobilité fait partie de la carrière : changement de brigade, de région, d’unité ou de mission après quelques années, selon les besoins et tes résultats.
Grades et progression
On entre gendarme, puis on peut devenir maréchal des logis-chef, adjudant, adjudant-chef, major. Le passage de grade dépend de l’ancienneté, des évaluations et d’examens internes. Avec de l’expérience, il est possible d’intégrer le corps des officiers (concours interne), de piloter une brigade ou d’encadrer des unités.
Études, concours et formations
Plusieurs voies existent selon ton niveau et ton projet. Toutes exigent d’être de nationalité française, apte physiquement et en règle avec la JDC (ou la JAPD).
Gendarme adjoint volontaire (GAV)
Sans diplôme exigé pour la voie GAV APJA (agent de police judiciaire adjoint) et sélection à l’entretien pour GAV EP (emploi particulier, avec CAP/BEP ou expérience liée). Âge : en général 17 à 25 ans au moment de l’inscription. Formation rémunérée de référence : environ 13 semaines pour les APJA (2 semaines pour certains EP), puis affectation. C’est une porte d’entrée vers le concours sous-officier.
Sous-officier de gendarmerie (SOG)
La voie la plus courante pour « devenir gendarme ». Conditions usuelles : bac (niveau 4), 18 à 35 ans au 1er janvier de l’année du concours (des aménagements existent selon les statuts). Concours externe (culture générale, QCM/logique, tests de personnalité), épreuves d’admission (entretien, épreuve physique gendarmerie), puis 12 mois de formation rémunérée en école (cours + stages terrain).
Officier de gendarmerie
Recrutement sélectif (le plus souvent bac + 5), concours et/ou sélection sur profil. Formation de l’ordre de 2 ans, responsabilités d’encadrement et de commandement, pilotage d’unités et d’enquêtes sensibles.
Corps de soutien technique et administratif (CSTAGN)
Tu peux aussi servir en administration, logistique, finances, immobilier, restauration, santé, armurerie ou imprimerie. Sélection deux fois par an en général, avec épreuves écrites, sportives et tests psychométriques. Formation rémunérée : un tronc commun d’environ 3 mois puis 8 à 22 semaines de spécialité.
Le jour J des épreuves, à quoi t’attendre ?
- Admissibilité : épreuve de culture générale, QCM/logique, tests de personnalité.
- Admission : entretien avec le jury (motivation, projection professionnelle), EPG (parcours d’obstacles, simulation de combat, port de charge), parfois épreuves complémentaires selon la voie.
« Prépare-toi comme pour un sport : régularité, technique, mental. Le jour des tests, le sang-froid fait la différence. »
Salaire, primes et avantages
Le gendarme perçoit une solde (salaire des militaires). À la base, compte environ 2 900 € brut/mois pour un débutant, hors primes. À cela s’ajoutent des indemnités (logement, fonctions, sujétions, géographie, mobilité…) qui peuvent faire grimper la rémunération. La situation familiale et l’affectation pèsent aussi dans la balance.
- Formation rémunérée dès l’école (montant selon la voie).
- Logement en caserne possible pour le/la gendarme et sa famille.
- Réductions de transport (train) selon les règles en vigueur.
- Environ 9 semaines de congés annuels.
- Retraite spécifique des militaires (règles particulières de jouissance selon la durée de service).
Les montants évoluent régulièrement. Retiens que les primes et l’avancement comptent beaucoup dans la trajectoire de rémunération.
Cadre de vie et contraintes
Être gendarme, c’est accepter les horaires décalés, la mobilisation 24/7 et des situations parfois difficiles (accidents graves, violences intrafamiliales, interpellations à risque). L’équipement de protection et les procédures renforcent la sécurité, mais le stress existe. L’institution soutient la préparation physique et le suivi psychologique. La contrepartie : un sentiment fort d’utilité et de cohésion d’équipe.
Débouchés, chiffres et tendances
La Gendarmerie recrute chaque année plusieurs milliers de candidats sur les différentes voies (GAV, sous-officiers, officiers, CSTAGN). Les besoins couvrent l’ensemble du territoire, métropole et outre-mer, avec un accent régulier sur la sécurité routière, la lutte contre les violences, la cybercriminalité et la protection des sites sensibles. Les évolutions sont réelles, que ce soit en grade, en spécialité ou vers l’encadrement.
Passerelles et suites de carrière
- Officier de gendarmerie via concours interne.
- Unités d’élite (sélection exigeante) ou spécialisation technique (cyber, montagne, aérien, maritime, fluvial, cyno…).
- Sécurité privée : gestion des risques, protection rapprochée, sûreté d’infrastructures.
- Autres forces (par concours) : Police nationale, sécurité civile…
- Validation des acquis (VAE) possible vers des diplômes en droit, sécurité, gestion des risques.
Est-ce fait pour toi ?
Tu t’épanouiras si tu aimes agir vite, résoudre des problèmes et travailler en équipe. Il faut aimer le terrain, la relation avec le public et accepter une discipline stricte. Tu devras aussi entretenir ta forme physique et un bon équilibre personnel.
Checklist d’inscription (selon la voie)
- Nationalité française et JDC/JAPD effectuée.
- Âge selon la voie (ex. GAV : 17–25 ans ; SOG : généralement 18–35 ans).
- Niveau d’études : GAV (souvent sans diplôme pour APJA), SOG (bac), officier (bac+5 en externe).
- Aptitude médicale et casier adapté à un engagement militaire.
- Dossier en ligne, tests, écrits, sport, entretien.
Conseils pour réussir
- Anticipe le sport : travaille cardio, renfo et agilité. Simule un parcours d’obstacles.
- Prépare l’oral : motivations, connaissance des missions, de l’éthique et de l’actualité sécurité/défense.
- Révise les écrits : méthodo de la composition, logique/QCM, orthographe.
- Organise-toi : calendrier des inscriptions, pièces justificatives, délais médicaux.
- Reste authentique : esprit d’équipe, sang-froid, sens du service. Ça se voit.
Questions fréquentes
Quelle différence avec la Police nationale ?
Police et Gendarmerie ont des missions proches (sécurité publique, police judiciaire). La Gendarmerie est une force militaire et couvre surtout les zones rurales et périurbaines, les axes routiers et certaines spécialisations (montagne, maritime…). Les deux coopèrent au quotidien.
Faut-il une taille minimale ?
Non. Les critères portent sur l’aptitude médicale et la condition physique, pas sur la taille.
Peut-on entrer sans le bac ?
Oui, via la voie GAV (APJA ou EP selon ton profil). Pour devenir sous-officier, le bac (ou équivalent) est requis.
Où se déroule la formation ?
Dans une école de gendarmerie (cours, terrain, stages). La formation est rémunérée et alterne théorie, sport et mises en situation.
Quelles sont les épreuves sportives ?
L’épreuve physique gendarmerie (EPG) mélange course, franchissements, maniabilité, simulation de combat léger et port de charge. L’objectif : évaluer l’endurance, la coordination et le mental.