Quel diplôme pour quel métier ?
Le monde du cheval s’est professionnalisé. Aujourd’hui, les parcours sont balisés et reconnus par l’État (RNCP), permettant à chacun de trouver sa place selon son niveau scolaire et ses ambitions.
Niveau CAP : L’entrée par la pratique
C’est la porte d’entrée idéale pour ceux qui veulent être directement au contact des animaux. Les formations sont courtes et très axées sur le terrain :
- CAPA Palefrenier-soigneur : Le diplôme de référence pour assurer les soins quotidiens, l’entretien des box et le bien-être des équidés.
- AE (Animateur d’Équitation) : Un premier pas vers l’enseignement pour animer des séances découverte sous la responsabilité d’un moniteur.
- Maréchal-ferrant ou Sellier-harnacheur : Des métiers d’artisanat accessibles via un CAP, demandant une grande habileté manuelle.
Niveau Bac : Le cœur du réacteur
C’est à ce niveau que se situent les diplômes les plus demandés par les employeurs, notamment pour l’enseignement et la gestion :
- BPJEPS Activités Équestres : C’est le « permis d’enseigner ». Obligatoire pour devenir moniteur d’équitation en autonomie, il nécessite généralement un niveau Galop 7 et une expérience en compétition.
- Bac Pro CGEH (Conduite et gestion de l’entreprise hippique) : Pour ceux qui visent la responsabilité d’une écurie ou l’élevage.
- ATE (Accompagnateur de Tourisme Équestre) : Pour guider les randonnées et gérer la cavalerie d’extérieur.
Niveau Bac+2 et plus : Pour manager ou soigner
Si vous visez des postes à responsabilités ou des métiers de santé, il faudra pousser les études un peu plus loin :
- DEJEPS et DESJEPS : Ces diplômes (Bac+2 à Bac+3) forment les entraîneurs sportifs, les directeurs de structures et les cadres de la filière.
- Santé équine : Pour devenir vétérinaire (Bac+5 via les écoles nationales) ou ostéopathe animalier (5 ans d’études + examen CNOV).
L’alternance : le cheat code pour être embauché
Soyons clairs : dans le milieu du cheval, la théorie ne vaut rien sans la pratique. C’est pourquoi l’alternance est souvent la voie royale. Elle permet de se former tout en étant rémunéré et, surtout, de se confronter à la réalité du métier (horaires décalés, travail physique, gestion des imprévus).
Conseil de pro pour trouver votre alternance : Ne vous contentez pas d’envoyer des CV. Déplacez-vous dans les écuries, proposez un stage d’observation ou un coup de main. Dans ce milieu, le « feeling » et la motivation affichée sur le terrain valent souvent plus qu’une lettre de motivation standard.
Des carrières plus variées qu’on ne le pense
On résume souvent les métiers du cheval au duo « moniteur / véto ». Pourtant, la filière offre une palette de métiers répondant à des aspirations très modernes, comme la quête de sens ou le retour à la nature.
Vous pouvez vous orienter vers :
- L’accompagnement : Avec l’équicoaching pour les entreprises ou la médiation équine pour aider les personnes fragiles.
- L’action : En devenant Garde Républicain (sur concours gendarmerie) ou jockey (attention, critères de poids stricts !).
- L’élevage : Pour participer à la naissance et à l’éducation des jeunes chevaux.
En somme, que vous soyez un manuel, un pédagogue ou un scientifique, il y a une selle pour vous. La filière est structurée, la Fédération Française d’Équitation (FFE) modernise constamment les formations, et les débouchés sont réels.
