Laurent Jacobelli saisi l’ARCOM après une tirade anti-RN de Shaka Ponk dans Taratata

Vendredi 20 décembre, lors de l’émission Taratata diffusée sur France 2, Frah, le chanteur du groupe Shaka Ponk, a profité de sa présence pour exprimer des critiques virulentes à l’encontre du Rassemblement national (RN). Ces déclarations ont suscité une réaction immédiate de Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, qui a annoncé saisir l’ARCOM, l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle.
shaka ponk nagui

Dans cette édition enregistrée de Taratata, Frah a dénoncé la montée en puissance du RN dans le paysage politique français. Selon lui :

Tous les jeunes qui ont voté pour le RN étaient abonnés à nos réseaux sociaux. Ça fait des années qu’on voit le RN monter dans les médias.

Le chanteur a également accusé le président Emmanuel Macron d’avoir, de manière indirecte, contribué à mettre le RN au pouvoir.

Frah a exhorté les artistes à « prévenir plutôt que guérir », appelant à utiliser leurs plateformes pour alerter sur les dangers de l’extrême droite et combattre sa banalisation. Ces déclarations ont été suivies d’un échange avec l’animateur Nagui, qui a souligné :

Tu remarqueras que tu as pu le faire librement sur ce plateau. C’est surtout grâce à France 2 !

Ces propos n’ont pas tardé à faire réagir les responsables du RN. Laurent Jacobelli, vice-président du groupe à l’Assemblée nationale, a dénoncé ce qu’il considère comme une tribune anti-RN sur le service public. Il a exprimé son mécontentement sur le réseau social X :

Bonjour l’ARCOM ! Avec l’argent des contribuables, une émission de variétés se transforme en tribune anti-RN sans aucune modération de l’animateur !

Il a également affirmé :

Le service public militant, ça suffit. Marre de payer pour se faire insulter. Je saisis l’ARCOM !

Il est important de noter que l’émission Taratata n’était pas diffusée en direct. Les propos de Frah avaient été enregistrés plusieurs jours avant leur diffusion. Cette validation par la production et par France 2 renforce l’argument de Jacobelli selon lequel la chaîne aurait sciemment diffusé cette séquence polémique.

Nagui, l’animateur emblématique de Taratata, a réitéré ses convictions politiques, assumant une posture clairement opposée aux mouvements extrémistes. Dans une récente interview, il a déclaré :

Quand on va vers les extrêmes, je ne suis pas d’accord. Ils n’auront jamais ma voix, ni mon silence.

Il a également confié :

Il y a des mains que je ne serrerai jamais.

Ce passage de Shaka Ponk dans Taratata intervient dans un moment particulier pour le groupe. Après plus de 20 ans de carrière, le groupe d’électro-rock a annoncé la fin de ses concerts, notamment pour des raisons écologiques. Malgré cette décision, Frah a tenu à utiliser cette opportunité médiatique pour faire passer son message politique.

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