Une double vie révélée
Tout a commencé au printemps 2025, lorsque plusieurs internautes découvrent une créatrice de contenu sur des plateformes pour adultes. Cette dernière, rousse, en tenue légère, se met en scène dans un décor inattendu : une salle de classe d’école primaire. L’enquête révèle rapidement que la pièce appartient à l’école de Plancy-l’Abbaye, petite commune de l’Aube.
Derrière ce pseudo, Redhairedteacher, se cache une enseignante titulaire de l’Éducation nationale. Elle tournait ses vidéos le week-end, souvent en présence de son compagnon, alors qu’elle était censée être en arrêt maladie. Ces tournages ont lieu hors présence d’élèves, mais à l’intérieur des locaux scolaires municipaux.
5000 euros d’amende avec sursis
Ce jeudi 10 juillet, le tribunal de Troyes a tranché. La prévenue a été condamnée à une amende de 5000 euros avec sursis pour avoir utilisé un bâtiment communal à des fins personnelles, sans autorisation. La procédure s’est déroulée dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
« J’ai juste utilisé les locaux. Je n’ai rien dégradé », avait-elle déclaré au journal L’Est Éclair.
Mais la mairie, elle, a porté plainte pour abus de confiance. Selon le maire Pascal Pluot, « elle n’avait pas à se trouver là en dehors de ses horaires de travail ».
Une suspension immédiate
L’Éducation nationale a réagi rapidement. La direction académique de l’Aube a décidé de la suspendre temporairement dès la révélation des faits. Le rectorat attend désormais les suites disciplinaires internes. L’enseignante, en poste depuis 2018, ne sera pas autorisée à reprendre ses fonctions tant qu’une décision officielle n’aura pas été rendue.
Dans les rues de Plancy-l’Abbaye, les réactions sont nombreuses. Si certains dénoncent l’usage de l’école comme lieu de tournage, d’autres appellent à faire la part des choses entre vie professionnelle et vie privée.
« Elle peut faire ce qu’elle veut de son corps, mais pas dans une salle de classe », estime Martine, retraitée de l’enseignement.
« Ce n’est pas qu’une question de morale, c’est une question de respect des lieux publics », ajoute Jérôme, père d’élève.
L’affaire a suscité un vif intérêt médiatique à travers toute la France. Elle relance les discussions autour de l’usage des bâtiments publics en dehors du temps scolaire, mais aussi des limites à ne pas franchir quand on exerce une fonction éducative.
