Cadre réglementaire, objectifs et préparation aux épreuves
Cette réforme découle d’une décision du Conseil d’État du 29 décembre 2023, visant à homogénéiser l’accès aux études de santé. Avant cette réforme, chaque université déterminait la pondération des épreuves orales, qui variait entre 20% et 60%. Désormais, une uniformisation à 30%, avec une marge de variation de 5%, garantit une évaluation plus équitable à travers toutes les universités.
Les épreuves orales évaluent plusieurs compétences transversales essentielles :
- Analyse et synthèse.
- Expression orale et communication.
- Travail individuel et collectif.
- Utilisation des ressources documentaires.
- Compétences numériques et traitement de l’information.
Ces compétences sont cruciales pour réussir dans les filières MMOP, où la capacité à communiquer efficacement et à travailler en équipe est primordiale.
Les universités peuvent organiser entre deux et quatre épreuves orales, chacune durant dix minutes. Ces épreuves ne portent pas sur la présentation du projet professionnel de l’étudiant, mais visent à démontrer les compétences nécessaires pour accéder aux formations de santé. Cette standardisation assure une égalité des chances pour tous les candidats.
Pour préparer les étudiants, les universités doivent organiser des modules de préparation spécifiques aux épreuves orales. Ces modules sont conçus pour familiariser les candidats avec les attentes des jurys et leur fournir les outils nécessaires pour réussir. En outre, un module de découverte des métiers de la santé est proposé, incluant des unités de formation et de recherche en médecine, pharmacie, odontologie, et maïeutique. Ce module aide les étudiants à mieux comprendre les différentes filières et à faire un choix éclairé quant à leur avenir professionnel.
Les premières réactions
Les réformes ont été bien accueillies par des acteurs clés tels que l’ANEMF (Association Nationale des Étudiants en Médecine de France) et la Conférence des Doyens de Médecine. Ces organisations estiment que les nouvelles mesures apportent plus de visibilité et de clarté aux candidats. Cependant, elles soulignent également que d’autres améliorations sont nécessaires pour parfaire le système d’accès aux études de santé.
Le prochain rapport de la Cour des Comptes, attendu avec impatience, devrait proposer des pistes supplémentaires pour continuer à améliorer l’accès aux études de santé. La transparence et l’équité restent les priorités dans ces réformes, visant à garantir que tous les candidats aient des chances égales de réussir, indépendamment de l’université où ils étudient.
L’uniformisation des épreuves orales vise à corriger les disparités observées entre les universités et à offrir à chaque étudiant une évaluation juste et standardisée. Ces ajustements sont essentiels pour s’assurer que le processus de sélection soit basé sur des critères objectifs, permettant aux meilleurs candidats de poursuivre des études dans les filières MMOP. Le soutien institutionnel sous forme de modules de préparation et de découverte des métiers de la santé démontre l’engagement des universités à accompagner les étudiants tout au long de leur parcours académique.
Ainsi, cette réforme est non seulement un pas en avant pour l’égalité des chances, mais aussi pour l’excellence académique dans le domaine de la santé. Les étudiants sont encouragés à développer une gamme de compétences essentielles pour leur futur métier, tout en bénéficiant d’une évaluation rigoureuse et juste. En fin de compte, ces mesures visent à former des professionnels de santé hautement qualifiés, prêts à relever les défis complexes du secteur médical.