Le hors forfait de 30 000 euros de Anne Hidalgo à Tahiti

En novembre 2023, un séjour de trois semaines en Polynésie de la maire de Paris, Anne Hidalgo, a suscité des interrogations. Une association anticorruption avait déposé une plainte contre X pour détournement de fonds publics, remettant en cause le cadre et les objectifs de ce déplacement officiel.
anne hidalgo hors forfait

L’association anticorruption avait pointé du doigt les dépenses engagées par la Ville de Paris lors de ce voyage, questionnant la justification des frais engagés pour ce séjour prolongé, au cours duquel Anne Hidalgo était accompagnée de cinq collaborateurs. Le Parquet national financier (PNF) a pris le relais en menant des perquisitions dès mars 2024 afin d’examiner les éléments liés à cette affaire.

Le voyage a généré des coûts conséquents pour la mairie de Paris. Les premiers chiffres communiqués indiquent :

  • 40 955 euros consacrés au transport de la délégation, incluant les vols aller-retour.
  • 18 545 euros pour l’hébergement et la restauration sur place.

Cependant, une dépense spécifique a particulièrement retenu l’attention : un hors forfait téléphonique de 30 000 euros, pris en charge par la municipalité. Cette somme, considérée comme exorbitante, découle d’une négligence technique. Aucun membre de la délégation n’a vérifié que le forfait téléphonique d’Anne Hidalgo était compatible avec l’opérateur local, entraînant une explosion des coûts.

Face à la polémique, la mairie a transmis à la justice les détails des dépenses liées au séjour. Elle a justifié ce déplacement comme étant une mission officielle visant à renforcer les liens entre Paris et la Polynésie française, notamment en matière de coopération culturelle et environnementale.

Concernant les frais téléphoniques, aucune déclaration publique spécifique n’a été faite pour expliquer pourquoi cette erreur n’a pas été anticipée. Cet oubli technique soulève des questions sur la gestion logistique des déplacements officiels et la vigilance des équipes accompagnant l’élue.

Cette affaire a ravivé les débats autour de l’utilisation des fonds publics pour des déplacements d’élus. Si certaines dépenses peuvent être justifiées dans le cadre d’un mandat officiel, d’autres, comme le hors forfait téléphonique, sont perçues comme des excès évitables. L’enquête du PNF pourrait apporter des éclaircissements sur les éventuelles responsabilités liées à cette affaire.

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