Enseignant en activités physiques adaptées
L’activité physique est un pilier fondamental dans le traitement de l’obésité, mais elle doit être adaptée aux capacités et aux besoins spécifiques des patients. C’est là qu’intervient l’enseignant en activités physiques adaptées (APA), un professionnel formé pour encadrer et motiver les patients dans leur reprise d’une activité physique.
Les missions :
- Évaluer les capacités physiques des patients, telles que l’endurance, la souplesse ou l’équilibre.
- Concevoir des programmes d’activités adaptés, comme la marche nordique, le pilates ou des exercices doux en piscine.
- Accompagner les patients dans la redécouverte du plaisir de bouger, souvent mis de côté en raison du poids ou de douleurs associées.
La formation et les débouchés
Pour devenir enseignant en APA, il faut suivre une licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), avec une spécialisation en APA. Ces professionnels exercent dans des centres hospitaliers, des cliniques ou des associations spécialisées.
Élodie Guilbert, enseignante en APA dans un centre de Lille, partage :
Mon rôle va au-delà de l’activité physique : j’aide les patients à retrouver confiance en eux et à surmonter les barrières psychologiques liées à l’obésité.
Médecin nutritionniste
Le médecin nutritionniste joue un rôle central dans l’accompagnement des patients atteints d’obésité. Contrairement à une approche basée sur des régimes restrictifs, son travail s’appuie sur une rééducation alimentaire et une compréhension globale des habitudes de vie.
Les missions :
- Analyser les habitudes alimentaires du patient sans jugement, mais avec bienveillance.
- Travailler sur la perception de la faim et la satiété pour éviter les excès ou les carences.
- Éduquer les patients sur des pratiques comme manger en pleine conscience, afin de renouer avec leurs sensations alimentaires.
Une approche bienveillante et durable
Pauline Vincent, médecin nutritionniste au CHU de Lille, explique :
Mon objectif est d’aider les patients à mieux vivre leur quotidien sans leur imposer de restrictions drastiques, qui, à terme, provoquent souvent un effet rebond.
La formation requise est un diplôme de médecine, suivi d’une spécialisation en nutrition clinique ou en diététique. Ce métier demande une écoute active et une capacité à individualiser les conseils pour chaque patient.
Chirurgien bariatrique
Pour certains patients souffrant d’obésité sévère ou morbide, la chirurgie bariatrique peut être une solution salvatrice. Ce type d’intervention, réalisé par un chirurgien spécialisé, vise à réduire l’estomac ou à limiter l’absorption des aliments, afin d’aider les patients à perdre du poids de manière significative.
Les missions :
- Sleeve gastrectomie : réduction de la taille de l’estomac pour diminuer la quantité d’aliments consommés.
- Bypass gastrique : modification du circuit alimentaire pour limiter l’absorption des calories.
- Pose d’un anneau gastrique : restriction temporaire de la capacité gastrique.
Le parcours avant et après la chirurgie
Avant toute intervention, un suivi rigoureux est mis en place sur une durée minimale de six mois, impliquant une évaluation par plusieurs professionnels : psychologue, nutritionniste et médecin généraliste. Après l’opération, le suivi se poursuit tout au long de la vie pour prévenir les rechutes et gérer d’éventuelles complications.
Claire Blanchard, chirurgienne bariatrique au CHU de Nantes, précise :
Une opération seule ne suffit pas : elle doit s’inscrire dans une démarche globale de changement de vie, soutenue par une équipe pluridisciplinaire.
L’importance d’une prise en charge globale
L’obésité est une maladie complexe qui dépasse les simples notions de poids ou d’alimentation. Sa prise en charge nécessite une coordination étroite entre les différents professionnels de santé :
- Les psychologues, pour accompagner les patients dans leur rapport au corps et à l’alimentation.
- Les diététiciens, pour proposer des menus adaptés et équilibrés.
- Les infirmiers, qui assurent un suivi régulier sur l’état de santé général des patients.
Chaque professionnel joue un rôle complémentaire dans le parcours de soin, garantissant une approche globale et humaine face à une maladie encore trop stigmatisée.
Grâce à ces métiers et à l’engagement des équipes pluridisciplinaires, les patients peuvent espérer non seulement une amélioration de leur santé physique, mais aussi un regain de qualité de vie.