Qui a inventé la voiture électrique ?

Dans les années 1830, les premières idées de propulsion électrique voient le jour. Robert Anderson, un écossais, conçoit un prototype de carriole électrique. Peu après, en 1834, Thomas Davenport, un Américain, réalise une locomotive électrique rudimentaire. Ces modèles, bien qu’innovants, souffraient de limitations technologiques, notamment l’absence de batteries rechargeables.
premiere voiture electrique

Le véritable tournant survient en 1859 avec l’invention de la batterie rechargeable au plomb-acide par Gaston Planté. Cette avancée est perfectionnée en 1881 par Camille Faure, rendant les batteries plus efficaces et plus accessibles. Ces découvertes permettent d’imaginer des voitures électriques fonctionnelles.

En 1881, lors de l’Exposition internationale d’électricité à Paris, Gustave Trouvé présente une des premières voitures électriques. Peu après, en 1884, le britannique Thomas Parker développe des modèles électriques, bien qu’il reste incertain s’il fut le premier à les commercialiser.

En 1899, la voiture électrique « La Jamais Contente », créée par Camille Jenatzy, atteint une vitesse record de 105 km/h, devenant le premier véhicule à dépasser les 100 km/h. Au tournant du XXe siècle, 38 % des voitures aux États-Unis étaient électriques, avec une présence importante de taxis électriques dans des villes comme New York.

Le déclin face à la concurrence thermique

L’année 1908 marque un tournant avec le lancement de la Ford T. Sa production en série réduit drastiquement les coûts de fabrication, rendant les voitures thermiques plus accessibles. De plus, l’introduction du démarreur électrique par Charles Kettering en 1912 élimine l’un des principaux avantages des voitures électriques : leur facilité de démarrage.

Les voitures thermiques offrent une meilleure autonomie et un poids réduit, rendant l’électrique moins compétitive. Dès les années 1920, les voitures électriques disparaissent presque totalement du marché.

Le renouveau de l’électrique au XXe siècle

Le premier choc pétrolier de 1973 ravive l’intérêt pour des alternatives au moteur thermique. Des modèles comme la CitiCar aux États-Unis voient le jour, mais leur autonomie limitée et leur performance réduite freinent leur adoption massive.

En 1990, la Californie adopte la réglementation Zero Emission Vehicle (ZEV), incitant les constructeurs à produire des véhicules écologiques. Des modèles comme la Toyota Prius hybride (1997) et l’EV1 de General Motors apparaissent. Toutefois, les ventes restent modestes et les projets électriques peinent à se développer.

L’ère moderne de la voiture électrique

En 2008, Tesla lance son Roadster, affichant une autonomie impressionnante de 340 km. Cette avancée technologique redynamise l’intérêt pour les voitures électriques. La même année, Nissan présente la Leaf, première voiture électrique commercialisée à grande échelle.

Les batteries modernes, notamment au lithium-ion, offrent des autonomies toujours plus longues. Les stations de recharge rapide se multiplient, facilitant l’adoption par le grand public. Parallèlement, des innovations comme les batteries solides promettent des gains en performance, sécurité et durée de vie.

Avec des objectifs comme la fin des ventes de voitures thermiques en 2035 fixés par l’Union européenne, la voiture électrique s’impose comme un pilier de la transition énergétique. En 2021, 15 % des ventes de voitures neuves en France étaient électriques, une progression exponentielle qui devrait se poursuivre dans les années à venir.

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