Gérald Darmanin a annoncé jeudi vouloir porter le délai de garde à vue de 48h à 72h

Gérald Darmanin, nouveau ministre de la Justice, a récemment exprimé son souhait d’augmenter la durée des gardes à vue dans certains cas spécifiques. Cette proposition s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles aggravées et les féminicides. Retour sur cette annonce et les implications qu’elle pourrait avoir.
place nette prison

Une garde à vue prolongée pour mieux protéger les victimes

Actuellement limitée à 48 heures, la garde à vue pourrait passer à 72 heures dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides. Selon Gérald Darmanin, cette mesure permettrait de :
  • Mieux protéger les victimes en leur offrant un cadre sécurisé.
  • Faciliter les enquêtes grâce à des constatations techniques et scientifiques plus approfondies.
  • Prolonger les interrogatoires des présumés coupables pour recueillir davantage d’éléments.
Lors de son intervention, le ministre a cité des cas emblématiques, comme le procès Mazan, pour illustrer la nécessité de ce changement. Dans ces situations, un temps supplémentaire peut être déterminant pour réunir des preuves et garantir la sécurité des victimes.

Une « opération place nette » dans les prisons

Parallèlement à cette annonce, Gérald Darmanin a dénoncé l’utilisation abusive de téléphones portables dans les prisons. En 2023, 53 000 appareils et accessoires ont été saisis, mettant en lumière l’ampleur du problème. Les enjeux majeurs :
  • Empêcher les détenus de continuer leurs activités criminelles depuis la prison, comme la gestion de trafics ou l’organisation d’assassinats.
  • Renforcer la sécurité des établissements et des citoyens.
Le ministre propose de généraliser les brouilleurs de téléphones dans les prisons. Malgré un investissement de 100 millions d’euros depuis 2018, seuls 18 établissements sur 186 en sont équipés. Gérald Darmanin appelle à une extension rapide de ces dispositifs pour résoudre ce problème persistant.

Des centres de détention à taille humaine

Afin de réduire la lenteur judiciaire et favoriser une meilleure réinsertion, le ministre souhaite créer des centres de détention plus petits. Ces lieux seraient destinés aux condamnés pour de courtes peines, évitant leur mélange avec des criminels purgeant de longues sentences. Les objectifs :
  • Accélérer l’exécution des peines.
  • Offrir un environnement adapté à chaque type de détenu.
  • Diminuer la surpopulation carcérale.
Pour Gérald Darmanin, la peine doit être à la fois punitive et éducative. Ces nouveaux centres permettraient d’accompagner les détenus dans leur réinsertion tout en assurant une exécution rapide des condamnations.

Une justice plus rapide et plus ferme

Le ministre insiste sur la lenteur de la justice, qu’il attribue à un manque de ressources. Il appelle à renforcer les effectifs et les moyens techniques pour permettre aux greffiers et magistrats de réduire les délais de traitement des dossiers. Les propositions :
  • Développer les outils numériques pour simplifier les procédures.
  • Augmenter les effectifs dans les tribunaux pour accélérer le traitement des affaires.
Pour éviter tout sentiment d’impunité, Gérald Darmanin veut que les peines soient prononcées et directement exécutées. Cette fermeté vise à restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire.

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