Une ouverture prometteuse gâchée par le chaos
Tout commence début juillet. Le projet, porté par Anthony Walle, prévoit une saison entière d’activités nautiques. Dès le premier jour, familles et enfants se pressent. Mais dès le lendemain, la tension monte. Plusieurs jeunes forcent l’entrée, sans payer ni porter de gilets de sauvetage. Malgré les tentatives du personnel de les éloigner, les intrusions se multiplient.
Le point de rupture survient dans l’après-midi. Vers 16h30, un groupe de près de 200 jeunes arrive sur place. Ils investissent les lieux, montent sur les structures, provoquent les employés. La situation dégénère très vite.
« Ils ont commencé à lancer des pierres, des canettes… Un agent a dû se réfugier dans le bungalow, ils ont tenté d’enfoncer la porte avec des barres de fer », explique Anthony Walle.
Un membre de l’équipe raconte avoir été frappé à la main avec une barre de fer alors qu’il essayait de protéger l’entrée du bungalow où se trouvait le matériel. Il a depuis engagé des démarches pour déposer plainte.
Une fermeture précipitée pour éviter le pire
Face à l’ampleur des débordements, la gendarmerie intervient en urgence. Mais aucune interpellation n’a lieu. Le gérant, choqué, prend alors une décision radicale : mettre fin à l’aventure.
« Je préfère démonter la structure plutôt que risquer que quelqu’un se blesse gravement », a-t-il confié à un média local.
L’aquaparc représentait un investissement de 165 000 euros. Matériel, salaires, sécurité : tout avait été planifié. Une convention de trois ans avait été signée avec Le Mans Métropole pour assurer l’exploitation du site.
Anthony Walle ne cache pas sa déception face à l’absence de réaction des autorités locales.
« Je n’ai reçu aucun appel, aucun message de soutien. On se sent totalement abandonnés », dit-il.
Une cagnotte lancée pour sauver le projet
Pour tenter de rebondir, une cagnotte en ligne a été ouverte. L’objectif est de trouver un nouveau site et assurer les salaires des jeunes employés impliqués. Malgré ce revers brutal, le gérant espère pouvoir offrir une seconde chance à son concept ailleurs.