La mère de famille a été rapidement secourue par des passants présents sur les lieux. Son état de santé, initialement critique, est désormais stabilisé, comme l’a précisé la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.
Une chasse à l’homme se lance
Pour retrouver l’agresseur, une véritable chasse à l’homme a été lancée dès samedi. 70 gendarmes, appuyés par des moyens aériens tels qu’un drone et un hélicoptère, ainsi que des équipes cynophiles, ont été mobilisés pour ratisser la zone. La recherche s’est concentrée sur le parc et ses environs, une zone mêlant espaces urbains et boisés, ce qui complique les investigations, comme l’a souligné le lieutenant-colonel Éric Painset.
Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête pour tentative d’homicide et a lancé un appel à témoins. Toute personne ayant des informations susceptibles de faire avancer l’enquête est invitée à contacter le centre opérationnel de la gendarmerie du Gard au 04 66 38 50 00.
L’agression a suscité une vive émotion parmi les habitants de Vergèze, une commune habituellement tranquille de près de 5 000 habitants. Les témoignages reflètent à la fois l’inquiétude et la colère des résidents. « On se demande si cela aurait pu nous arriver. C’est inquiétant », confie une commerçante du centre-ville.
Au bar des sports du village, les discussions tournent autour de l’attaque, tandis que les clients évoquent la présence massive des forces de l’ordre et les survols d’hélicoptères au-dessus de la commune.
Le drame rappelle un précédent dans ce même parc. En mars 2016, une autre joggeuse avait été agressée et violée par un adolescent de 15 ans. Cet individu, après avoir purgé une peine de cinq ans de prison, avait été de nouveau arrêté en 2021 pour tentative de meurtre sur sa compagne. Ces antécédents soulèvent des questions sur la sécurité de ce parcours de santé, bien que la mairie assure que l’agression de samedi reste un acte isolé.
Pour l’instant, les motivations de l’agresseur restent floues. « Les causes du passage à l’acte sont indéterminées », a déclaré la procureure Cécile Gensac. L’enquête devra déterminer si cette attaque était préméditée ou si elle s’inscrit dans un contexte plus large de violence opportuniste.
Pour apaiser les tensions, le maire de Vergèze, Pascale Fortunat-Deschamps, a décidé de maintenir l’éclairage public pendant la nuit, afin de faciliter les recherches et rassurer les habitants. Elle a également exhorté la population à éviter de diffuser des rumeurs susceptibles d’entraver l’enquête.
Certains résidents demandent des mesures à long terme, comme l’installation de caméras de surveillance dans les zones sensibles du parc. « Cela fait des années que nous réclamons plus de sécurité dans cet endroit », a souligné un habitant, mettant en lumière un sentiment d’abandon face à des problèmes récurrents dans la région.
Depuis samedi, des techniciens en identification criminelle examinent minutieusement le site de l’agression pour collecter des indices susceptibles de conduire au suspect. Les gendarmes continuent de surveiller un large périmètre, espérant localiser l’agresseur ou trouver des traces qui pourraient mener à son arrestation.
L’enquête est confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, en collaboration avec la brigade des recherches de Vauvert et les effectifs du groupement départemental de gendarmerie du Gard. Ces efforts visent à apporter des réponses rapides pour rassurer la population et garantir que le coupable sera traduit en justice.