Entre 2020 et 2024, trois femmes avaient porté plainte contre l’artiste, âgé aujourd’hui de 33 ans, pour des faits survenus entre 2017 et 2018. La première plainte avait été déposée en 2020, accusant Lomepal de viol à New York en 2017. Une deuxième plainte, déposée en 2023, dénonçait des faits similaires survenus en France en 2018. Enfin, une troisième plainte, déposée en mai 2024, avait été intégrée à l’enquête préliminaire.
Ces accusations avaient conduit à une longue période d’investigations au cours de laquelle le rappeur avait été placé en garde à vue et confronté à certaines des plaignantes. Malgré ces démarches, le parquet a conclu que les preuves recueillies n’étaient pas suffisantes pour établir la culpabilité de l’artiste et justifier un renvoi devant une juridiction de jugement.
Suite à l’annonce du classement sans suite, Lomepal a choisi de s’exprimer publiquement sur ses réseaux sociaux. Il a déclaré avec fermeté
Je suis innocent. Des choses graves ont été racontées, mais elles ne sont tout simplement pas arrivées.
Il a également expliqué que toute sa vie avait été minutieusement examinée par les enquêteurs.
J’ai répondu à toutes les questions pendant des jours. Mes proches, ma famille, mes ex, tout le monde a été interrogé. Des messages, des photos, des relevés d’appels… Tout a été passé au crible.
Conscient que certaines personnes pourraient continuer à douter de son innocence, il a ajouté :
Des enquêteurs ont passé plus d’un an sur ce dossier, et ils ont conclu que les éléments n’étaient pas suffisants.
L’artiste a conclu en affirmant qu’il souhaitait désormais « reprendre sa vie », tout en restant ouvert sur ce qu’il a traversé.
Malgré ce verdict, les avocats des plaignantes ont indiqué leur intention de relancer les procédures. L’un des avocats, Me Sacha Ghozlan, a précisé qu’une nouvelle plainte pourrait être déposée avec constitution de partie civile, une démarche permettant la désignation d’un juge d’instruction.
Le parquet ne dit pas que les faits n’ont pas eu lieu, mais qu’il manque des éléments pour poursuivre.
Cette procédure pourrait potentiellement rouvrir les investigations.
De son côté, l’avocate de deux des plaignantes, Me Frédérique Pollet Rouyer, a exprimé un sentiment d’injustice pour ses clientes. Elle a souligné qu’il existait un « faisceau d’indices conséquents », tout en regrettant l’absence d’éléments médico-légaux pour étayer leurs témoignages. Selon elle, les plaignantes avaient rapidement confié leur version des faits à leurs proches et l’une d’elles avait même effectué des examens médicaux dans les jours qui ont suivi les événements allégués.
L’annonce du classement de l’affaire a suscité des réactions partagées dans le public et les médias. Si certains ont salué la conclusion de l’enquête comme un rétablissement de l’innocence de Lomepal, d’autres ont exprimé leur inquiétude quant à la difficulté pour les victimes de violences sexuelles de faire valoir leurs droits.
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