Crise budgétaire dans les universités : les étudiants en première ligne ?

Les difficultés financières des universités françaises prennent de l’ampleur. Lors d’un point presse le 27 janvier, France Universités a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences directes de cette situation sur les étudiants. La diminution des ressources menace l’encadrement pédagogique, la qualité des formations et les capacités d’accueil des établissements.
manifestation universite

Moins d’enseignants, plus d’étudiants par classe

La baisse des financements impose aux universités de geler voire de supprimer des postes. « Près de 60 universités sur 74 présentent un budget en déficit pour 2025 », explique Virginie Dupont, présidente par intérim de France Universités. Une situation qui impacte directement les étudiants, qui se retrouvent avec moins de professeurs et des classes plus surchargées.

L’Union étudiante dénonce également la disparition progressive de missions essentielles comme la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, les dispositifs d’accompagnement psychologique et les actions contre les discriminations.

Des formations et campus menacés

Certains établissements sont contraints de réduire le nombre de places disponibles. C’est le cas de Sorbonne Université, qui a décidé de diminuer son offre de formation en psychomotricité sur Parcoursup, passant de 155 à 120 places en 2025. Cette tendance pourrait s’accentuer, menaçant l’existence de certaines filières.

Pour le syndicat Union étudiante, cette crise financière renforce « la sélection sociale à l’université », limitant l’accès à l’enseignement supérieur pour les jeunes issus de milieux modestes.

Les doctorants contraints de partir

La baisse des moyens touche aussi les jeunes chercheurs. « Les doctorants formés en France partent à l’étranger faute de contrats et de salaires attractifs », regrette Virginie Dupont. Un paradoxe pour un pays qui investit dans la formation mais qui ne peut pas retenir ses talents.

Un financement insuffisant de l’État

Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros. Une somme jugée largement insuffisante face aux 500 millions d’euros nets de dépenses supplémentaires prévues en 2025.

Deux tiers de ces coûts concernent des mesures salariales imposées par l’État, sans compensation financière suffisante. Le reste est lié à la hausse des prix de l’énergie, un poste de dépense de plus en plus lourd pour les établissements.

Face à ces difficultés, les syndicats étudiants appellent à une journée de mobilisation le 29 janvier pour protester contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur. Les présidents d’universités, qui avaient déjà alerté en décembre dernier, pourraient également relancer leur mobilisation.

France Universités insiste sur la nécessité d’un engagement plus fort de l’État, non seulement pour répondre aux besoins immédiats, mais aussi pour préparer l’avenir de l’enseignement supérieur en France.

Voir aussi : classement des universités

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