Une candidature en réflexion
Interrogé par La Provence, Sébastien Delogu a affirmé réfléchir à une candidature tout en respectant le processus de décision collective de LFI.
LFI est arrivée en tête de la gauche aux dernières élections et a la responsabilité de mener l’union de la gauche à Marseille. Dès qu’un programme politique sera mis sur la table, il y aura une liste LFI. À ce moment-là, on verra qui veut s’y projeter.
L’élu met en avant son attachement aux quartiers populaires et sa volonté de remettre les habitants au cœur des décisions municipales. Connu pour son franc-parler et son passé de chauffeur de taxi, il souhaite incarner une alternative face à l’actuelle majorité municipale.
Des critiques acerbes envers Benoît Payan
Le maire actuel, Benoît Payan, est la cible de critiques répétées de la part de Sébastien Delogu, qui lui reproche ses alliances politiques et une gestion municipale jugée inefficace. Il lui reproche notamment d’avoir fait obstacle à Jean-Luc Mélenchon lors des élections législatives anticipées.
Aux dernières législatives, Benoît Payan a tout fait pour écarter Jean-Luc Mélenchon des 4e et 5e arrondissements. C’était totalement déplacé.
Il dénonce aussi les rapprochements du maire avec la droite locale, notamment Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, qu’il accuse de trahir l’idéal d’une gauche unie et sincère.
Un programme axé sur les quartiers populaires
Sébastien Delogu se positionne comme le porte-parole des habitants des quartiers nord, souvent oubliés par les politiques municipales. Son engagement sur le terrain, où il a mené plusieurs actions symboliques comme repeindre lui-même certaines infrastructures, lui vaut une forte popularité.
Dans sa vision pour Marseille, il met l’accent sur :
- La propreté et l’entretien des quartiers, en impliquant directement les citoyens dans les décisions et l’action municipale.
- La sécurité, avec une approche plus sociale que répressive, notamment en investissant dans la prévention.
- L’emploi et l’éducation, en favorisant la formation et l’insertion professionnelle des jeunes.
- Le logement, avec un projet de rénovation urbaine pour lutter contre l’insalubrité et l’habitat indigne.
Alors que sa candidature semble de plus en plus probable, Sébastien Delogu doit faire face à une affaire judiciaire qui pourrait peser sur son avenir politique. Accusé de violences lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, il risque six mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros. La décision du tribunal, attendue prochainement, pourrait influer sur ses ambitions municipales.
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