Les faits sont dignes d’un cauchemar pour ses collègues. Outre l’urine dans les boissons et les repas, l’individu déféquait dans des boîtes qu’il plaçait ensuite dans le congélateur de son entreprise, plaçait son sexe dans des aliments et exhibait ses parties intimes devant ses collègues. Un climat délétère s’était installé dans l’entreprise, où plus personne n’osait apporter de la nourriture.
L’enquête a également révélé que l’homme profitait de la vulnérabilité d’un collègue en situation de handicap pour le harceler moralement et physiquement. Ce dernier, ainsi qu’un autre collègue, ont témoigné devant le tribunal en expliquant le stress et la peur constante qu’ils ressentaient au travail.
Face aux juges, le prévenu a tenté de minimiser ses actes, déclarant qu’il s’agissait simplement de « jeux entre collègues » ou de « défis ». Il a également mentionné un trouble bipolaire diagnostiqué en 1995, bien que les experts psychiatriques n’aient relevé aucune pathologie pouvant expliquer ses agissements. Selon l’expertise, l’homme souffrait principalement d’une tendance exhibitionniste et d’une absence totale de maîtrise de ses pulsions.
Malgré l’absence de condamnations antérieures graves, le tribunal correctionnel a rendu une décision exemplaire pour punir ces comportements inacceptables. Il a été condamné à 12 mois de prison ferme, aménagés sous surveillance électronique, assortis de cinq ans de suivi socio-judiciaire comprenant :
- Une injonction de soins
- L’interdiction d’entrer en contact avec ses victimes
- L’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes
- Une peine d’inéligibilité de cinq ans
Les anciens collègues de l’accusé ont exprimé leur soulagement après l’annonce du verdict. L’un d’eux a déclaré :
Le travail est devenu bien moins stressant depuis son départ. On peut enfin se concentrer sans crainte.
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