Dès son arrivée en prison, Owen L. a été placé dans le quartier des arrivants, une zone de transition pour les nouveaux détenus. Cette phase dure en moyenne entre 7 et 15 jours, une période durant laquelle plusieurs évaluations sont réalisées.
Il doit ainsi rencontrer un médecin, qui examine son état de santé physique et mental, ainsi qu’un conseiller pénitentiaire et un surveillant. Cette étape permet d’évaluer son aptitude à supporter l’enfermement, notamment le « choc carcéral » qui peut survenir chez les primo-incarcérés.
Pendant cette phase, les détenus du quartier des arrivants ne sont pas mélangés aux autres prisonniers et participent à des activités séparément, y compris lors des promenades.
En raison de la forte médiatisation de l’affaire, Owen L. pourrait être transféré vers le quartier des « vulnérables », une zone réservée aux détenus dont les affaires ont un fort retentissement ou qui possèdent un profil particulier (personnalités publiques, anciens policiers, etc.).
Dans ce quartier, les détenus restent entre eux et ne sont jamais en contact avec ceux du régime ordinaire. L’objectif est d’éviter d’éventuelles tensions ou agressions qui pourraient survenir en raison de leur notoriété.
Les magistrats en charge du dossier n’ont pas demandé un placement à l’isolement, mais ont préféré lui accorder un encellulement individuel, au moins durant les premiers jours de sa détention. Cette décision vise à assurer sa sécurité et à observer son comportement en milieu carcéral avant une affectation définitive.
Les faits reprochés et les premières révélations
Owen L. a avoué avoir entraîné Louise dans un bois, où il lui aurait demandé son sac sous la menace d’un couteau. Face à sa résistance, il aurait porté de nombreux coups mortels. Son ADN a été retrouvé sur la victime, renforçant les charges pesant contre lui.
D’autres éléments laissent penser qu’il aurait tenté une agression similaire sur une autre collégienne trois jours avant les faits, mais celle-ci avait refusé de le suivre.
La petite amie du suspect a également été mise en examen pour non-dénonciation du crime et placée sous contrôle judiciaire. Elle aurait eu connaissance des faits sans alerter les autorités.
Quant aux parents d’Owen L., ils avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés. Ils ont affirmé ne pas avoir eu connaissance de l’implication de leur fils dans le meurtre de Louise.
Plusieurs proches ont décrit Owen L. comme une personne colérique et nerveuse. Il aurait déjà eu des antécédents de violences, notamment envers sa propre sœur, qui avait déposé une main courante en 2023.
D’autres témoignages d’anciens camarades de sport le décrivent comme un individu ayant des réactions impulsives et utilisant fréquemment des menaces verbales et physiques.
Selon les premières investigations, l’altercation ayant mené au meurtre aurait été précédée par une partie de jeu vidéo sous tension, au cours de laquelle Owen L. aurait perdu son sang-froid.
Un suivi psychologique et psychiatrique est actuellement mené afin de déterminer son état mental et évaluer si des troubles psychologiques ont pu jouer un rôle dans son passage à l’acte.
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