Qui est Alexander Scheuermann ?

Le nom d’Alexander Scheuermann est aujourd’hui associé à un drame qui a secoué la ville de Mannheim, en Allemagne. Cet homme de 40 ans, originaire de Ludwigshafen, est accusé d’avoir foncé avec sa voiture sur une foule le 3 mars 2025, causant la mort de deux personnes et blessant plusieurs autres. Les autorités tentent de comprendre les motivations de cet acte et les circonstances qui l’entourent.
alexander s mannheim

Que s’est-il passé à Mannheim ?

L’incident s’est produit vers 12h15, en plein centre de Mannheim, dans la zone commerçante de Planken, alors que la ville était animée par les festivités du carnaval. Un véhicule a foncé sur un groupe de piétons, provoquant le chaos et de nombreuses victimes. Les premiers secours sont rapidement intervenus pour prendre en charge les blessés et sécuriser la zone.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’attaque semble préméditée. Les autorités ont rapidement arrêté un suspect, Alexander Scheuermann, qui aurait tenté de se suicider au moment de son interpellation en se tirant une balle dans la bouche avec une arme à blanc. Transporté à l’hôpital, il a survécu à ses blessures.

Un passé judiciaire troublant

Les investigations révèlent que Scheuermann était déjà connu des services de police pour plusieurs faits :

  • Violences physiques ayant conduit à une peine de prison de courte durée, il y a une dizaine d’années.
  • Conduite en état d’ivresse, un délit pour lequel il avait été condamné.
  • Incitation à la haine en ligne : en 2018, il avait fait l’objet d’une condamnation pour des publications jugées extrémistes sur Facebook.

Ces antécédents pourraient aider à comprendre son profil, mais ils ne permettent pas encore d’expliquer son geste du 3 mars 2025.

Une maladie mentale en cause ?

Les procureurs chargés de l’affaire ont indiqué que Scheuermann pourrait souffrir d’un trouble mental. Des « éléments concrets » suggèrent qu’il était suivi pour des problèmes psychiatriques. Les autorités examinent actuellement si une pathologie psychique a pu jouer un rôle dans le passage à l’acte.

Romeo Schüssler, procureur principal, a toutefois confirmé que l’attaque n’avait pas été revendiquée par un quelconque mouvement extrémiste, et qu’aucun lien formel avec un groupe criminel ou terroriste n’avait été établi à ce stade de l’enquête.

L’Allemagne a été frappée par plusieurs attaques similaires ces derniers mois. Face à cette montée de la violence, le chancelier Olaf Scholz a déclaré que « ce drame rappelle l’urgence de renforcer la sécurité et de mieux prévenir ces actes insensés ». De son côté, Friedrich Merz, leader du parti CDU et candidat potentiel à la chancellerie, a souligné « la nécessité de faire tout notre possible pour empêcher de telles tragédies ».

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