L’ASVEL en grande difficulté financière
Depuis 2014, Tony Parker est président et actionnaire majoritaire de l’ASVEL, l’un des clubs les plus prestigieux du basket français. Son ambition était claire : faire du club une référence en Europe. Mais la réalité est toute autre.
Des dettes qui s’accumulent
En 2023, l’ASVEL affichait 7 millions d’euros de dettes et une perte de plus de 3 millions d’euros. La Ligue nationale de basket a dû imposer des restrictions budgétaires, contraignant le club à réduire de 23% sa masse salariale pour survivre.
Des sponsors défaillants
L’un des facteurs majeurs de ces difficultés repose sur les choix de sponsors faits par Tony Parker, notamment son partenariat avec Aleksej Fedoricsev, un milliardaire controversé. Ce dernier, à travers sa société Fedcom Media, devait financer le club à hauteur de 7 millions d’euros, mais n’a versé que 1,7 million. Le club a dû renégocier l’accord, mais il manque toujours plus d’un million d’euros à l’ASVEL.
Un autre sponsor, Smart Good Things, a également cessé ses paiements, laissant un trou financier considérable. Cette entreprise, dirigée par Serge Bueno, est accusée d’avoir contourné certaines règles en payant des joueurs directement, une pratique qui a coûté une amende de 25 000 euros et une victoire annulée au club.
L’échec des Tony Parker Academy
Autre grand projet entrepreneurial de Tony Parker : les académies de formation au basket et à l’entrepreneuriat. L’idée ? Créer des structures permettant aux jeunes de concilier études et sport de haut niveau. Mais le modèle peine à convaincre.
Une académie en difficulté à Lyon
Lancée en 2019, la Tony Parker Adéquat Academy (TPAA) à Lyon devait être un modèle de réussite. Or, l’établissement affiche aujourd’hui plus de 3 millions d’euros de dettes et une rentabilité incertaine. Seulement une centaine d’élèves ont terminé leur scolarité, loin des objectifs annoncés. La Chambre régionale des comptes a même pointé du doigt des dysfonctionnements financiers majeurs.
Un projet à Saint-Ouen au point mort
Annoncé en grande pompe en 2022, un nouveau campus à Saint-Ouen devait voir le jour en 2025. Deux ans plus tard, la mairie a revu ses ambitions à la baisse : il ne s’agira plus d’une école privée inspirée du modèle américain, mais simplement de classes aménagées pour les jeunes sportifs. Tony Parker semble avoir pris ses distances, et le projet peine à avancer.
Une promesse d’investissement non tenue dans « Qui veut être mon associé ? »
Tony Parker s’est aussi fait connaître du grand public pour sa participation à l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6. Le principe : des entrepreneurs viennent convaincre des investisseurs de financer leurs projets. Mais son passage dans l’émission a créé un scandale.
Des engagements financiers jamais honorés
Lors du tournage, Tony Parker avait promis 200 000 euros à une entrepreneuse, Camille*. Un montant qu’elle n’a jamais reçu. Après plusieurs mois de discussions et d’attente, elle a finalement appris son désengagement par un tiers, sans explication directe de sa part.
En discutant avec d’autres candidats, elle découvre qu’elle n’est pas un cas isolé : plusieurs entrepreneurs n’ont jamais reçu les fonds promis. Une situation qui soulève des questions sur la gestion des investissements de Tony Parker et de son équipe.
Interrogé sur ces affaires, l’ancien champion NBA affirme avoir soutenu plusieurs entrepreneurs, mais sans préciser les montants engagés.
Un projet immobilier controversé dans le Vercors
Autre domaine d’investissement : l’immobilier de luxe. Tony Parker a lancé un grand projet touristique dans la station de Villard-de-Lans, en Isère. Ce complexe, nommé Ananda Resort, prévoit :
- Une résidence 4 étoiles
- 132 appartements de luxe
- Un spa, des restaurants et des espaces de loisirs
Mais ce projet fait face à une forte opposition locale.
Un projet déconnecté des réalités du territoire
Le Vercors est une destination prisée pour son tourisme familial et nature, bien loin du modèle ultra-luxueux que propose Tony Parker. Les habitants dénoncent un projet dépassé, trop gourmand en ressources et peu respectueux de l’environnement. L’association Vercors Citoyens craint notamment :
- Une consommation excessive d’eau
- Une pollution accrue due aux flux touristiques
- Un taux d’occupation trop faible des logements
Des financements qui tardent
Le projet n’a pas encore obtenu tous ses financements. Les autorités locales et les investisseurs privés se montrent réticents face aux risques économiques et environnementaux. Le permis de construire est toujours en attente, et un recours en justice pourrait retarder encore le chantier.
Tony Parker, un investisseur en quête de succès
Malgré ces échecs et controverses, Tony Parker continue de diversifier ses investissements. Son haras en Normandie, dédié aux courses hippiques, semble être l’un des seuls projets réellement rentables. Il capitalise également sur son image pour signer des contrats publicitaires avec Alibaba, Quick, LVMH ou encore Tissot.
Cependant, son passage dans le monde des affaires révèle des difficultés à tenir ses engagements financiers et à stabiliser ses entreprises. Entre promesses non tenues, dettes et choix stratégiques discutables, Tony Parker semble encore chercher la bonne formule pour réussir en dehors des parquets.
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