La répartition des dépenses
L’enveloppe budgétaire se divise en plusieurs catégories, couvrant l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, ainsi que la formation continue et l’orientation.
Enseignement scolaire
L’enseignement primaire et secondaire concentre une part majeure du budget avec :
- 27,4 milliards d’euros destinés à l’enseignement public du premier degré (maternelle et élémentaire)
- 39,4 milliards d’euros consacrés au secondaire (collèges et lycées)
- 8,9 milliards d’euros alloués à l’enseignement privé
Enseignement supérieur et recherche
L’enseignement supérieur bénéficie d’un budget de 27,3 milliards d’euros, soit 3,2% du budget total. Cette enveloppe inclut le financement des universités, grandes écoles et organismes de recherche. Cependant, cette augmentation budgétaire ne compense pas totalement les difficultés financières que connaissent certaines universités, confrontées à une hausse de leurs charges.
Maintien des postes menacés et impact sur l’emploi
Le gouvernement a annoncé le maintien de 4 000 postes initialement menacés de suppression dans l’éducation nationale, répondant ainsi aux revendications syndicales. Cette mesure concerne principalement le premier degré, où 3 155 suppressions étaient prévues. Si cette décision est perçue comme une avancée, certains estiment qu’elle reste insuffisante pour répondre aux besoins en effectifs et réduire le nombre d’élèves par classe.
Des coupes budgétaires dans la formation continue
Malgré les investissements, certaines coupes budgétaires inquiètent les professionnels du secteur. Parmi elles :
- Diminution du financement de la formation continue, une mesure contestée par les syndicats qui soulignent la demande croissante des enseignants pour des formations adaptées aux nouvelles pratiques pédagogiques.
- Baisse du budget de l’Onisep de 5 millions d’euros, impactant les ressources et outils d’orientation des lycéens.
- Moins d’aide pour les frais de déplacement des personnels itinérants (psyEN, médecins scolaires, assistantes sociales).
Une revalorisation salariale limitée
Si certaines revalorisations salariales sont prévues, elles ne concernent qu’une partie du personnel. Par ailleurs, la moindre indemnisation des arrêts maladie, passant de 100% à 90%, suscite des critiques, notamment pour les enseignants et accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), souvent en première ligne face aux virus circulant dans les écoles.
Malgré une enveloppe budgétaire en hausse, le financement de l’éducation nationale reste un sujet de débat. La répartition des fonds et les arbitrages budgétaires suscitent des interrogations, notamment sur l’adéquation entre les besoins et les moyens alloués. Les coupes budgétaires dans certaines branches et la hausse des charges des universités pourraient limiter l’impact positif des investissements annoncés.
Tableau PLF 2025
Ministère | Montant (Md €) |
---|---|
Budget et comptes publics | 375,2 |
Armées et anciens combattants | 95,4 |
Éducation nationale | 86,9 |
Économie, finances et industrie | 65,8 |
Intérieur | 32,6 |
Solidarités, autonomie et égalité entre les femmes et les hommes | 30,3 |
Enseignement supérieur et recherche | 27,3 |
Logement et rénovation urbaine | 22,9 |
Travail et emploi | 19,9 |
Partenariat avec les territoires et décentralisation | 14,4 |
Transition écologique, énergie, climat et prévention des risques | 15,0 |
Justice | 12,2 |
Agriculture, souveraineté alimentaire et forêt | 6,5 |
Europe et affaires étrangères | 6,0 |
Culture | 4,8 |
Outre-Mer | 3,5 |
Services du Premier ministre | 2,0 |
Sports, jeunesse et vie associative | 1,6 |
Santé et accès aux soins | 1,5 |
Fonction publique, simplification et transformation de l'action publique | 0,4 |