Accusé d’espionnage par le régime iranien, Olivier Grondeau avait été arrêté en octobre 2022 à Chiraz, alors qu’il effectuait un tour du monde. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour « complot contre la République islamique », une accusation dénoncée comme arbitraire par la diplomatie française.
Une arrestation brutale et une détention difficile
Grand voyageur et passionné de littérature, Olivier Grondeau s’était rendu en Iran avec un simple visa touristique. Il a été interpellé alors qu’il résidait dans une auberge de jeunesse à Chiraz. Pendant 72 jours, il a été retenu sans aucun contact avec l’extérieur, les autorités iraniennes n’ayant pas informé l’ambassade de France.
Dès son arrestation, ses proches se sont mobilisés pour faire connaître son histoire et obtenir sa libération. En janvier 2025, il avait choisi de sortir de l’anonymat en s’exprimant depuis sa cellule, dénonçant ses conditions de détention extrêmement dures. « Je suis épuisé, chaque jour ma santé se dégrade un peu plus », avait-il confié.
La diplomatie française s’est fortement engagée pour obtenir la libération d’Olivier Grondeau. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a salué « le travail acharné de notre ambassade à Téhéran et du centre de crise du Quai d’Orsay ».
Le président Macron a rappelé que la France « n’oublie aucun de ses ressortissants » et que les efforts se poursuivent pour les autres otages français encore détenus en Iran.
Malgré cette bonne nouvelle, deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont toujours détenus en Iran depuis mai 2022. Le président Macron a assuré que la mobilisation ne faiblira pas pour obtenir leur libération.
Le cas d’Olivier Grondeau met en lumière la stratégie de « diplomatie d’otage » pratiquée par le régime iranien. De nombreux pays occidentaux font face à des situations similaires avec des ressortissants emprisonnés sous des accusations discutables.
Après 887 jours de captivité, Olivier Grondeau est rentré en France. Une photo le montrant dans l’avion, grand sourire aux lèvres, a été publiée par le ministre Jean-Noël Barrot. « Il a retrouvé sa famille, ses proches et son pays », a-t-il déclaré.
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