Pour 2024, c’est Aix-en-Provence qui grimpe sur la plus haute marche du podium, avec un taux impressionnant de 11,46 cambriolages pour 1 000 logements. Un chiffre qui inquiète autant qu’il surprend, dans une ville plutôt réputée pour sa douceur de vivre. Juste derrière, on retrouve Marseille, également dans les Bouches-du-Rhône, avec 4 473 cambriolages enregistrés, soit 9,68 pour 1 000 logements. Ces deux villes du sud concentrent à elles seules une grande partie des faits signalés dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
C’est une première pour Lille, qui s’installe à la troisième place du classement. La métropole du Nord affiche 9,59 cambriolages pour 1 000 logements. Une augmentation significative par rapport à l’année précédente (+0,94), qui place désormais la ville dans le viseur des autorités locales et nationales.
Top 10
# | Commune | Nombre en 2024 | Pour 1 000 logements | Diff. sur un an (/1000) |
1 | Aix-en-Provence | 1 009 | 11,46 | -1,05 |
2 | Marseille | 4 473 | 9,68 | -2,29 |
3 | Lille | 1 376 | 9,59 | +0,94 |
4 | Grenoble | 938 | 9,27 | +0,60 |
5 | Bordeaux | 1 493 | 9,04 | -0,74 |
6 | Montpellier | 1 586 | 8,80 | +1,04 |
7 | Villeurbanne | 757 | 8,48 | +0,13 |
8 | Montreuil | 451 | 8,47 | -1,13 |
9 | Clermont-Ferrand | 745 | 8,11 | -1,68 |
10 | Toulouse | 2 497 | 7,97 | +0,43 |
Contre toute attente, Paris n’apparaît qu’à la 18e place de ce classement. On aurait pu croire que la capitale, avec son fort taux de passage et sa densité, serait plus exposée, mais les données révèlent un recul des cambriolages dans certains arrondissements. Ce décalage montre aussi que la taille d’une ville ne détermine pas à elle seule son niveau de sécurité.
Grenoble enregistre 9,27 cambriolages pour 1 000 logements, avec une légère hausse par rapport à l’année dernière. Bordeaux reste proche de cette tendance avec 9,04 cambriolages pour 1 000 logements, mais en baisse. À l’inverse, Montpellier voit son taux grimper de manière notable (+1,04), ce qui témoigne d’un regain d’activité inquiétant.
Au-delà des cambriolages, d’autres formes de délinquance marquent le territoire. Par exemple, Rouen arrive en tête pour les coups et blessures volontaires, une catégorie en forte hausse. Suivent Mulhouse et Perpignan, deux villes régulièrement touchées par des affaires médiatisées. Ces données montrent que l’insécurité ne se limite pas aux vols, mais s’étend à une variété de délits de plus en plus visibles.
Les données publiées sont issues du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui dépend directement du ministère de l’Intérieur. L’analyse repose sur 14 indicateurs, dont le vol avec effraction, les violences sexuelles, les trafics de drogue, les vols de véhicules et les actes de vandalisme. Une cartographie complète de la sécurité dans les grandes villes françaises qui permet d’identifier les priorités locales et nationales.
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