Blanche Neige, un échec à 350 millions de dollars

Blanche-Neige version 2025, annoncé comme l’un des blockbusters majeurs de Disney, s’est transformé en échec monumental. Avec un budget estimé à 350 millions de dollars, le film n’a récolté que 88 millions lors de son lancement mondial. Ce score est d’autant plus alarmant qu’il place le long-métrage parmi les plus gros bides de l’histoire du studio.
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Le film a pourtant bénéficié d’une campagne de promotion anticipée, de visuels réussis et d’un casting porteur, mais rien n’y a fait. Le malaise a commencé bien avant la sortie, avec une avalanche de polémiques qui ont parasité la production.

Rachel Zegler au centre de la tempête

Rachel Zegler, choisie pour incarner la princesse mythique, est rapidement devenue une figure controversée. L’actrice révélée dans West Side Story a tenu des propos politiques engagés qui ont crispé Disney et divisé l’opinion publique. Son tweet en faveur de la Palestine, publié en août 2024, a été épicentre de la controverse : « and always remember, free Palestine. »

Le timing est mauvais : Gal Gadot, actrice israélienne et star du film, est connue pour ses positions pro-Israël. Le contraste a allumé la mèche d’une polémique explosive.

Une promotion sabotée de l’intérieur

Disney aurait tenté d’éteindre l’incendie. Marc Platt, producteur du film, aurait été chargé de convaincre Zegler de supprimer son tweet. Elle a refusé. Résultat : annulation de la première londonienne, réduction des interviews, et mise à l’écart progressive de l’actrice.

Dans une ambiance tendue, même Jonah Platt, fils du producteur, s’est permis un post critique contre Zegler, rapidement effacé. Mais le mal était fait. La promo du film est morte-née.

Une version modernisée qui dérange

Ce Blanche-Neige 2025 ne se contentait pas de refaire le film de 1937. Il l’assume et le critique. Rachel Zegler elle-même l’a dit pendant la conférence D23 : « Le film original est sorti en 1937, et ça se voit. Elle tombe amoureuse d’un gars qui la stalke. Bizarre. Donc on n’a pas fait ça cette fois. » Des propos qui ont fait grincer des dents.

La décision de transformer les sept nains en créatures CGI suite à une critique de Peter Dinklage sur le caractère stéréotypé des personnages originaux a aussi déçu une partie du public. Beaucoup ont vu dans le film une tentative maladroite de coller à une vision trop « woke » du monde.

Un box-office désastreux malgré les efforts

Avec seulement 43 millions aux États-Unis lors du premier week-end, le film a très mal démarré. À l’international, ce n’est guère mieux : 87 millions cumulés dans le monde. Pour un projet aussi coûteux, c’est un gouffre financier.

Pour atteindre sa rentabilité, Disney aurait besoin de plus de 800 millions de dollars de recettes, ce qui semble hors de portée. L’espoir d’un second souffle est très mince. Le bouche-à-oreille est mauvais, les critiques mitigées, et le public semble lassé des remakes.

Une production chaotique et hors de contrôle

Le projet a démarré en 2016 mais a connu de multiples retards à cause du Covid, des grèves à Hollywood et d’un incendie sur le plateau. Les coûts ont explosé avec les reshoots, effets spéciaux retravaillés et décisions de dernière minute.

Avec un budget final de 350 millions, le film dépasse même des mastodontes comme Fast X ou Captain America: Brave New World. Le studio voulait créer un événement mondial, il a surtout créé un cas d’école.

Une actrice blacklistée ?

Après ces polémiques, Rachel Zegler pourrait voir sa carrière freinée, voire mise en pause. Certains initiés parlent d’une mise à l’écart par les studios, agacés de sa difficulté à suivre les consignes promo. Elle a depuis publié d’autres messages politiques, notamment contre Donald Trump.

Disney, très attaché à son image familiale, n’a pas apprécié ce manque de retenue. Des rumeurs circulent sur un remplacement pour les projets futurs.

Un flop symptomatique d’une époque

Blanche-Neige 2025 ne s’effondre pas uniquement à cause d’une actrice ou d’une promotion ratée. Le film souffre aussi de la lassitude du public envers les remakes, d’un contexte politique délicat, et d’un décalage entre les ambitions artistiques du projet et les attentes réelles du public.

Ce naufrage pourrait bien forcer Disney à revoir sa stratégie. Plusieurs autres remakes sont prévus (Lilo & Stitch, Moana, Hercules…), mais l’échec de Blanche-Neige risque de marquer un tournant dans la façon dont le studio gère ses licences iconiques.

Lire aussi : Disney va revenir aux films en 2D

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