Un arrêt cardio-respiratoire pour les deux femmes
Les deux victimes, âgées respectivement de 29 et 34 ans, ont été retrouvées en arrêt cardio-respiratoire par les secours. Malgré les tentatives de réanimation, l’employée — née en 1996 — n’a pas survécu. La cliente, quant à elle, a été transférée en urgence absolue à l’hôpital Lariboisière. Son pronostic vital reste engagé.
Sur place, l’ambiance était glaciale. Les pompiers et services d’urgence ont rapidement sécurisé la zone, évacuant près de 150 personnes présentes dans la salle au moment du drame.
La cryothérapie, une technologie sous tension
L’incident s’est produit durant une séance de cryothérapie, une pratique de plus en plus populaire dans les salles de sport, censée favoriser la récupération musculaire grâce à des températures extrêmes pouvant atteindre les -120°C. Pour obtenir un tel froid, les cabines sont remplies d’azote liquide, un gaz incolore, inodore… et dangereux lorsqu’il s’échappe dans une pièce mal ventilée.
L’azote en concentration élevée peut rapidement remplacer l’oxygène dans l’air, provoquant une asphyxie sans signes visibles. C’est probablement ce qui s’est produit ce lundi.
Selon les premières observations, la cabine de cryothérapie avait subi une réparation technique le matin même. L’appareil aurait été remis en service peu de temps avant l’accident, ce qui pourrait expliquer une éventuelle défaillance. Des analyses sont en cours pour vérifier si un défaut technique ou une erreur humaine a pu provoquer la fuite.
Le parquet de Paris a rapidement ouvert une enquête en recherche des causes de la mort. Elle a été confiée au commissariat du 11e arrondissement, en lien avec l’Inspection du travail. Des analyses toxicologiques et une autopsie ont été ordonnées pour déterminer avec précision ce qui a causé le décès de la jeune employée.
Trois autres personnes, intervenues pour porter secours aux victimes, ont également été légèrement intoxiquées et transportées en urgence relative.
Une scène choquante
Les réactions ont été immédiates. Plusieurs témoins présents dans la salle se sont dits choqués. Vers 21h45, des agents des pompes funèbres ont évacué un corps recouvert d’un drap blanc sous les yeux des personnes encore présentes, sidérées. Certains ne comprenaient pas ce qui venait de se passer dans ce lieu pourtant perçu comme sécurisé et professionnel.
À l’heure actuelle, l’établissement reste fermé au public. Contactée, la direction de la salle n’a pas souhaité s’exprimer sur les circonstances du drame. La salle, connue sous le nom de « On Air », est fréquentée par un large public, notamment des jeunes sportifs amateurs ou réguliers.
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