Un campus d’envergure internationale
Le futur campus, dont la localisation précise reste encore confidentielle, rassemblera les principaux acteurs de l’innovation. Parmi eux : Bpifrance, Mistral AI, Nvidia et le fonds d’investissement émirati MGX. À leurs côtés, des partenaires stratégiques comme Bouygues, EDF, RTE, Sipartech et l’École Polytechnique joueront un rôle actif.
La première tranche du chantier, représentant un budget de 8,5 milliards d’euros, devrait être opérationnelle dès 2028. À terme, l’objectif est d’atteindre une puissance de 1,4 gigawatt d’ici 2030.
Le campus sera conçu pour couvrir toutes les étapes du développement en intelligence artificielle : conception des modèles, entraînement, inférence, et mise en œuvre concrète. Il accueillera des capacités de calcul exascale, une intégration de cloud souverain et des data centers bas carbone.
Des applications dans des secteurs clés
Cette initiative vise une adoption massive de l’IA dans les domaines stratégiques comme la santé, la mobilité, l’énergie, la finance ou encore l’industrie. Le campus IA est également vu comme un levier de la souveraineté technologique et climatique de l’Europe, dans un contexte mondial marqué par la course à l’innovation.
Le projet n’est pas qu’un centre de calcul. Il s’agit aussi d’un lieu de formation de haut niveau. Une chaire dédiée sera lancée par l’École Polytechnique, en collaboration avec l’Université Mohamed Bin Zayed des Émirats arabes unis. L’objectif est d’attirer des talents internationaux et de stimuler l’écosystème de recherche en IA.
Une dynamique régionale renforcée
Ce campus IA n’est qu’un des volets des annonces faites lors de Choose France 2025. Plusieurs data centers seront également construits en Île-de-France, notamment par le groupe Prologis, pour une capacité totale de 584 mégawatts d’ici 2035. Le tout représente des milliers d’emplois directs et indirects dans les technologies de l’information.
En attirant des géants comme Nvidia et en mobilisant des partenaires publics et privés, la France confirme sa volonté de devenir un leader de l’intelligence artificielle en Europe. Emmanuel Macron veut faire de l’Hexagone un territoire d’accueil pour les projets à haute valeur technologique.
Une réponse européenne à la domination américaine
À travers ce campus, la France veut se positionner face à des projets comme Stargate aux États-Unis. Ce choix stratégique intervient dans un contexte de forte compétition entre les grandes puissances pour capter les investissements et maîtriser les technologies de rupture.
Ce campus est pensé comme une infrastructure durable, tournée vers les décennies à venir. Il doit permettre de consolider la position de la France dans l’économie numérique mondiale et de garantir sa résilience face aux transformations technologiques.
