Une cybercriminalité en forte progression
En 2024, les cyberattaques ont coûté plus de 100 milliards d’euros aux entreprises françaises. Le phishing est en tête des méthodes utilisées avec 60 % des attaques, suivi de près par l’exploitation de failles de sécurité (47 %) et les attaques par déni de service (41 %).
Des entreprises de plus en plus touchées
Selon le rapport Hiscox, 67 % des entreprises françaises ont subi au moins une cyberattaque en 2024, contre 53 % l’année précédente. Parmi elles, 47 % déclarent avoir perdu des prospects et 43 % ont vu partir des clients après une intrusion dans leur système.
Près de 46 % des attaques réussies exploitent une erreur humaine, rappelant l’importance des formations en cybersécurité pour les équipes internes.
Le secteur e-commerce en état d’alerte
D’après l’enquête menée par Toluna pour la Fevad et LSA, 82 % des dirigeants e-commerce s’attendent à une hausse des cybermenaces en 2025. En réponse, 87 % envisagent de renforcer leur sécurité informatique dans les mois à venir.
Le rapport souligne également une vulnérabilité accrue des petites structures : le nombre d’entreprises de moins de 10 salariés touchées a bondi de plus de 50 % en trois ans. 15 % des TPE/PME ont connu au moins un incident de cybersécurité en 2024.
Et les conséquences peuvent être dramatiques : 60 % des entreprises victimes d’une cyberattaque ferment dans les 18 mois.
Rançongiciels et réponses institutionnelles
En 2024, l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a traité 144 incidents liés à des rançongiciels. Ces logiciels malveillants bloquent l’accès à des données ou systèmes critiques jusqu’à ce qu’une rançon soit versée. Une tendance qui s’accentue, notamment chez les e-commerçants.
Quels enjeux pour 2025 ?
1/ Des investissements en forte hausse
Face à cette pression, les entreprises du secteur redoublent d’efforts pour sécuriser leurs infrastructures numériques. Pare-feux renforcés, solutions anti-phishing, audit de sécurité : la prévention devient un pilier central.
2/ Un besoin urgent de sensibilisation
Le facteur humain étant impliqué dans près d’une attaque sur deux, il devient crucial d’éduquer les collaborateurs aux risques. Simulations d’attaques, bonnes pratiques et réflexes de cybersécurité doivent faire partie du quotidien.
3/ Les cybermenaces ne vont pas disparaître
Les experts s’accordent à dire que la cybercriminalité ne fera que progresser. Le e-commerce, en raison de sa digitalisation totale et de la gestion de données sensibles, reste un terrain vulnérable.