Maeva Ghennam écope de 150 000 euros d’amende et 1 an de prison

Pratiques commerciales trompeuses, publicité déguisée, promesses de gains “assurés” : la star de téléréalité Maeva Ghennam a été condamnée à un an de prison avec sursis et 150 000 € d’amende par le tribunal judiciaire de Paris. L’influenceuse, installée à Dubaï, n’était pas présente à l’audience. Elle conteste la décision et annonce un appel. Retour clair et utile sur ce qu’il s’est passé, ce qui lui est reproché, et ce que dit la loi sur l’influence commerciale en ligne.
maeva ghennam amende

Ce que dit la décision

Le tribunal a retenu une série d’infractions liées à des pratiques commerciales trompeuses constatées entre 2019 et 2023 : publicités non signalées, allégations mensongères (effets amincissants, soins esthétiques “miracles”), et promotions de produits financiers ou conseils de paris sportifs présentés avec des garanties de résultats. Selon les éléments rappelés à l’audience, certaines vidéos pouvaient lui rapporter jusqu’à 1 500 € pièce et ses revenus ont pu atteindre, à certaines périodes, 60 000 € par mois. 

Absence à l’audience et procédure

Résidant aux Émirats arabes unis, Maeva Ghennam ne s’est pas présentée. Son avocat a indiqué que sa cliente était empêchée de voyager et a demandé un renvoi, refusé par le président. Le tribunal a jugé l’affaire en son absence. L’influenceuse affirme ne pas avoir été informée correctement de la date et annonce qu’elle fera appel

Ce qui lui est reproché, concrètement

PratiqueCe qui clocheCadre légal concerné
Stories/pubs non signalées (mode, beauté, services)Absence de mention “publicité” ou “collaboration”Interdiction de la publicité déguisée (code de la conso.)
Allégations “miracles” (minceur, repousse des cheveux…)Promesses non fondées, trompeuses pour le publicPratiques commerciales trompeuses
Promotions de “trading” et paris sportifsPromesse de gains assurés, non démontréeProtection des consommateurs / publicité financière
Recommandations de soins “médicalisés”Actes relevant de professionnels de santéRéglementations sanitaires et professionnelles

Ces points figurent parmi les griefs détaillés par la presse généraliste après l’audience correctionnelle. 

La réaction de l’influenceuse

« Je suis scandalisée et profondément écœurée par la décision rendue […] Je n’ai jamais été informée officiellement de ce jugement. […] Je fais appel. »

Sur ses réseaux, Maeva Ghennam soutient que plusieurs campagnes étaient gérées par son ancienne agence et qu’elle a agi en confiance. Elle estime la sanction “disproportionnée”.

Pourquoi cette affaire compte pour tout le marketing d’influence

Le contexte : une loi et des contrôles renforcés

Depuis 2023, la France s’est dotée d’un cadre spécifique pour l’activité des influenceurs : obligation d’indiquer clairement le caractère publicitaire d’un contenu, interdiction de certaines promotions (pratiques médicales, actifs financiers à risques sans avertissement), et représentant légal dans l’UE pour les créateurs opérant depuis l’étranger. Les contrôles de la DGCCRF se sont intensifiés, avec des transactions proposées aux contrevenants – ici refusées par la prévenue, selon le tribunal. 

Un signal à l’ensemble du secteur

La condamnation de Maeva Ghennam intervient après d’autres décisions visant des profils issus de la téléréalité. Le message est clair : fin des pubs non signalées et promesses mensongères. Pour les créateurs comme pour les marques, l’éthique et la transparence ne sont plus optionnelles. 

Ce que cela change pour toi (et pour les marques)

Si tu suis des influenceurs

  • Repère la mention “pub”, “partenariat” ou “collaboration commerciale” sur chaque contenu sponsorisé.
  • Méfie-toi des “gains assurés” et des produits “miracles”. S’ils existaient, ça se saurait.
  • En cas de doute ou d’arnaque, signale à la DGCCRF via SignalConso.

Si tu crées du contenu

  • Indique explicitement le sponsoring (dès le début de la vidéo/story).
  • Évite les allégations santé/financières non prouvées ; garde des preuves de conformité.
  • Si tu es basé hors UE, désigne un représentant légal en Europe.

Et maintenant ?

Sur le plan judiciaire, la défense a annoncé un appel. Si la décision est confirmée, l’influenceuse conserve un sursis (pas d’incarcération), mais l’amende et l’inscription au casier demeurent selon les termes retenus. Affaire à suivre, car la jurisprudence en matière d’influence commerciale se bâtit à vive allure, au fil de cas très médiatisés. 

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar