Une French Tech plus mature et plus ancrée
En une décennie, la French Tech est passée d’un label à un écosystème structuré. Le Panorama 2025 publié par la Mission French Tech montre une croissance solide, malgré la fin du boom des levées de fonds de 2021. Les startups françaises affichent une vraie capacité à durer : elles innovent, recrutent et s’exportent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 18 000 startups recensées, 450 000 emplois directs et une progression de plus de 4 % sur le premier semestre 2025. Près de 45 000 postes sont concentrés dans les programmes phares Next40 et French Tech 120, qui regroupent les entreprises les plus prometteuses du pays.
Des secteurs en pleine transformation
Le secteur du logiciel reste dominant, représentant près d’un tiers des startups et plus de 120 000 emplois. Mais la French Tech 2025 ne se limite plus au numérique traditionnel. Les nouvelles locomotives s’appellent greentech, deeptech et industrie : elles symbolisent une innovation plus ancrée dans les défis de notre époque, de la transition écologique à la souveraineté technologique.
La greentech développe des solutions concrètes pour réduire l’impact environnemental des entreprises et des villes. La deeptech, elle, s’appuie sur la recherche scientifique pour inventer les technologies de demain — du spatial à la cybersécurité. Ensemble, ces secteurs confirment que la French Tech veut allier impact et innovation durable.
L’IA, fer de lance de la compétitivité française
En 2025, la French Tech compte près de 1 900 startups spécialisées en intelligence artificielle. L’IA n’est plus réservée à quelques acteurs parisiens : elle se déploie dans tout le pays. Des villes comme Rennes, Grenoble ou Toulouse abritent désormais des pôles d’excellence où chercheurs, entreprises et étudiants travaillent main dans la main.
« L’intelligence artificielle est devenue un levier d’influence et de souveraineté pour la France. Elle incarne une nouvelle ère de la French Tech, plus ouverte et plus ambitieuse. »
Ces écosystèmes régionaux, souvent soutenus par des laboratoires publics et des incubateurs, créent un effet d’entraînement sur l’emploi et l’attractivité des territoires. L’innovation n’est plus centralisée : elle devient collective.
Un mouvement qui dépasse Paris
Le rapport révèle une évolution majeure : 56 % des startups se trouvent désormais hors d’Île-de-France. C’est une première. Des régions comme Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie ou Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistrent les plus fortes croissances d’emploi, dépassant les 5 % sur l’année.
Les levées de fonds suivent la même tendance. Si Paris conserve une position dominante, les investissements régionaux explosent, notamment dans le sud du pays. Les phases d’amorçage (early stage) se multiplient en dehors de la capitale, preuve que les territoires deviennent de véritables laboratoires d’innovation.
Les régions, nouveaux moteurs de la French Tech
Grenoble, Lyon, Nantes, Toulouse ou Montpellier attirent désormais autant les investisseurs que les talents. Le développement des infrastructures, la montée en puissance des formations tech et le dynamisme des communautés locales expliquent ce succès.
Cette diffusion nationale change profondément l’image de la French Tech. L’innovation n’est plus un privilège parisien, mais une énergie partagée, portée par des entrepreneurs qui veulent construire localement et penser globalement.
Une French Tech tournée vers l’avenir
En 2025, la French Tech n’est plus un symbole : c’est un pilier de l’économie française. Ses startups recrutent, innovent et exportent. Elles s’ancrent dans les territoires, explorent les technologies stratégiques et répondent aux grands défis de société.
Si les défis restent nombreux — financement, concurrence mondiale, inclusion —, l’écosystème a prouvé sa résilience. Il continue d’incarner une France qui entreprend, qui crée et qui croit en la technologie comme moteur de transformation.
À retenir
- 18 000 startups actives en France en 2025.
- 450 000 emplois directs dans l’écosystème.
- 56 % des startups situées hors Île-de-France.
- Des secteurs stratégiques : logiciel, greentech, deeptech, IA.
- Un mouvement national qui fait de la French Tech un acteur majeur de l’économie.
