De Brignoles à la citoyenneté : un ancrage varois
Si la nouvelle peut surprendre, elle est la suite logique de leur installation dans le sud de la France. Depuis 2021, la famille Clooney a posé ses valises dans le Var, plus précisément à Brignoles. Ils y ont acquis le domaine du Canadel, une somptueuse bastide provençale du XVIIIe siècle.
Il ne s’agit pas d’une simple résidence de vacances. La propriété, estimée à environ 8 millions d’euros, s’étend sur une centaine d’hectares et comprend des vignes ainsi que plus de mille oliviers. C’est ici que le couple passe une grande partie de l’année, cherchant à offrir une stabilité à leurs enfants âgés de 8 ans.
La « normalité » à la française comme motivation première
Pourquoi devenir Français ? Au-delà de l’amour pour le vin et la gastronomie, c’est la quête de tranquillité qui semble avoir motivé l’acteur de 64 ans. Dans une récente interview sur RTL, George Clooney expliquait que la France offrait une protection unique à sa vie privée :
« Ici, on ne prend pas de photos de vos gamins. Il n’y a pas de paparazzis planqués à la sortie de l’école. C’est primordial pour nous. On voulait leur offrir un cadre sécurisant, leur permettre de grandir de façon normale. »
Contrairement aux États-Unis ou au Royaume-Uni, où la pression médiatique est constante, la France permet aux jumeaux d’être scolarisés et de vivre une enfance « équilibrée ». Pour la star d’Ocean’s Eleven, le domaine varois est tout simplement devenu « l’endroit le plus heureux » pour son clan.
Un parcours administratif (presque) comme les autres
Ne devient pas Français qui veut, même quand on s’appelle George Clooney. L’obtention de ce passeport bordeaux résulte d’une procédure stricte. Selon les textes officiels, la naturalisation par décret exige plusieurs conditions que la famille a dû remplir :
- Résider en France depuis au moins cinq ans (ou prouver des intérêts culturels et économiques majeurs).
- Avoir un casier judiciaire vierge.
- Prouver son intégration à la communauté française.
Ironie du sort, la procédure administrative ne coûte que 55 euros en timbre fiscal, une goutte d’eau par rapport aux investissements du couple dans la région. Cependant, cette nouvelle nationalité implique des changements concrets : le couple pourra désormais voter aux élections françaises. Côté finances, cela complique un peu la donne : en tant que citoyen américain né aux USA, George Clooney reste imposable par l’Oncle Sam à vie, tout en devant désormais répondre aux obligations fiscales françaises. Une double imposition qui est le prix à payer pour sa tranquillité varoise.
« What Else ? » : la barrière de la langue
Si les papiers sont en règle, il reste un dernier défi de taille pour l’acteur : la langue de Molière. Malgré son amour déclaré pour la culture française, George Clooney fait preuve d’une honnêteté désarmante concernant ses progrès linguistiques.
Il a avoué avec humour être « toujours aussi mauvais après 400 jours de cours ». Heureusement pour lui, la citoyenneté ne dépend pas de la perfection grammaticale, mais bien de l’intégration. Et sur ce point, entre son engagement local et sa vie discrète à Brignoles, le pari est réussi.
George Clooney n’est d’ailleurs pas le seul à lorgner sur le passeport français. Son compatriote et réalisateur Jim Jarmusch a récemment confié sur France Inter son envie de suivre le même chemin pour « s’évader des États-Unis ». La France serait-elle en train de devenir le nouvel Eldorado des stars américaines en quête d’authenticité ?
