La carrière sportive de Sounkamba Sylla
Sounkamba Sylla est une athlète française spécialisée dans le sprint, notamment sur le 400 mètres. Née le 9 juillet 1998 à Laval, elle débute l’athlétisme à l’âge de 14 ans et se distingue dès 2015 avec un temps de 24″69 sur 200 mètres. Ce début prometteur marque le lancement de sa carrière nationale.
Sylla a été sélectionnée à plusieurs reprises en équipe de France senior. Elle a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 en tant que remplaçante pour le relais 4×400 mètres. En 2021, elle a pris part aux relais mondiaux à Chorzow, en Pologne, et en 2022, elle a terminé cinquième aux Championnats du monde d’athlétisme à Eugene, Oregon. En 2023, elle a contribué à la qualification du relais 4×400 mètres pour la finale des mondiaux à Budapest.
Ses records personnels incluent un temps de 52″32 sur 400 mètres en extérieur et de 23″80 sur 200 mètres en extérieur, la plaçant parmi les meilleures sprinteuses françaises, notamment dans le top 10 national sur 400 mètres.
Polémique sur le voile aux jeux olympiques de Paris 2024
En 2024, Sounkamba Sylla a fait l’actualité en raison de l’interdiction de porter le voile lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Elle a exprimé ses inquiétudes sur les réseaux sociaux, déclarant : « Tu es sélectionnée aux JO, organisés dans ton pays, mais tu ne peux pas participer à la cérémonie d’ouverture parce que tu portes un foulard sur la tête », ajoutant un émoji clown et une mention ironique « le pays de la liberté ».
Cette question de neutralité et de laïcité avait déjà fait surface en juin lors des Championnats d’Europe d’athlétisme à Rome, où Sylla avait dû porter une casquette au lieu de son foulard. Le ministère des Sports et le CNOSF ont convenu qu’elle pourrait porter une casquette avec une bande de tissu, faisant officiellement partie de la tenue de l’équipe de France, pour concilier les principes de neutralité et permettre à Sylla de participer pleinement aux Jeux.
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a précisé que les échanges avec Sylla étaient empreints de bienveillance, cherchant à trouver des solutions sans priver l’athlète, tout en respectant les principes de laïcité. La charte olympique, qui n’interdit pas les signes religieux, laisse la décision aux fédérations internationales, mais la France applique strictement ses principes de laïcité lors de la cérémonie d’ouverture.
Malgré ces restrictions, Sylla pourra porter son foulard dans le village olympique, mais devra se conformer aux règles de neutralité lors des événements officiels.