Premier cas de variole du singe en Suède

variole du singe suede

Le 15 août 2024, un événement inquiétant a été signalé en Suède : un premier cas du nouveau variant de la variole du singe, également appelé Mpox, a été diagnostiqué chez un habitant de la région de Stockholm. Ce cas marque la première apparition du variant clade 1b en dehors du continent africain, où il sévit principalement depuis 2023. Cette situation a suscité une vague de préoccupations, tant au niveau national qu’international, quant à la propagation possible de ce variant plus contagieux et dangereux.

Un premier cas en Suède

L’Agence suédoise de santé publique a confirmé que la personne infectée avait contracté le virus lors d’un séjour en Afrique, dans une région gravement touchée par une épidémie de Mpox, en particulier par le sous-type clade 1b. Ce variant, qui connaît une résurgence inquiétante en République démocratique du Congo (RDC), est particulièrement redouté en raison de sa transmissibilité accrue et de sa dangerosité par rapport aux versions précédentes du virus.

Olivia Wigzell, cheffe intérimaire de l’agence suédoise de santé publique, a tenu une conférence de presse pour informer la population de cette découverte. Elle a précisé que la personne infectée avait été placée sous traitement et suivait les recommandations sanitaires en vigueur.

Nous estimons que la Suède est bien préparée pour diagnostiquer, isoler et traiter les personnes atteintes de Mpox de manière sûre et efficace.

Le variant clade 1b

Le variant clade 1b, responsable de ce premier cas en Suède, présente des caractéristiques particulièrement inquiétantes. Contrairement aux autres variants de la variole du singe, qui provoquent généralement des éruptions localisées sur le visage, la bouche ou les parties génitales, le clade 1b est associé à des éruptions cutanées sur tout le corps. De plus, ce variant affiche un taux de mortalité de 3,6 %, bien plus élevé que les souches précédentes.

Depuis sa résurgence en Afrique centrale, et plus particulièrement en RDC, le clade 1b a été responsable d’une hausse alarmante des cas de Mpox. Selon les données de l’agence sanitaire de l’Union africaine, près de 38 465 cas de Mpox ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, dont 1 456 décès. L’année 2024 a vu une augmentation de 160 % du nombre de cas par rapport à l’année précédente, un signe que le virus gagne en intensité et en portée géographique.

Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi en déclenchant son plus haut niveau d’alerte, déclarant « l’urgence de santé publique de portée internationale ». Cette décision met en lumière l’importance de la situation et la nécessité d’une coordination mondiale pour contenir la propagation du virus.

En réponse à cette menace, les autorités sanitaires suédoises ont immédiatement pris des mesures pour éviter une propagation à plus grande échelle. L’Agence suédoise de santé publique a rassuré la population en affirmant que toutes les précautions étaient prises pour gérer ce cas de manière sécurisée. Les protocoles de diagnostic et de traitement sont en place, et les efforts se concentrent sur le suivi des personnes qui pourraient avoir été en contact avec l’individu infecté.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a évalué le risque de propagation du virus en Europe comme étant « très faible » pour l’instant, mais a recommandé une vigilance accrue, notamment dans les pays ayant des liens directs avec les régions africaines touchées. Des campagnes d’information sont prévues pour sensibiliser les populations à cette nouvelle menace et encourager la vigilance en matière de symptômes et de comportements à risque.

La communauté scientifique et les laboratoires pharmaceutiques en alerte

La communauté scientifique suit de près l’évolution de la situation. Le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, déjà impliqué dans le développement de vaccins contre la variole du singe, a annoncé sa capacité à produire jusqu’à 10 millions de doses de vaccins d’ici 2025, pour répondre à une demande mondiale potentiellement croissante. Leur vaccin, homologué depuis 2019, est l’un des principaux outils disponibles pour prévenir la propagation du Mpox.

En parallèle, des études sont en cours pour mieux comprendre le clade 1b, son mode de transmission et son impact sur différentes populations. Les chercheurs s’efforcent de déterminer pourquoi ce variant semble plus virulent et contagieux, et s’il existe des facteurs spécifiques qui augmentent le risque d’infection ou de complications graves.

Leçons tirées de la pandémie de COVID-19

L’apparition de ce premier cas en Suède rappelle douloureusement les premiers moments de la pandémie de COVID-19, lorsque des cas isolés de virus nouveaux et inconnus commençaient à apparaître en dehors de leur région d’origine. Bien que les autorités suédoises et internationales se veulent rassurantes, la situation nécessite une réponse rapide et coordonnée pour éviter que le virus ne se propage davantage.

L’une des leçons clés tirées de la pandémie de COVID-19 est l’importance d’une réponse précoce et de la transparence dans la communication des risques. Les gouvernements et les institutions de santé publique doivent travailler en étroite collaboration pour surveiller les cas, partager les informations et mettre en place des mesures de prévention appropriées. L’expérience acquise dans la gestion des crises sanitaires précédentes sera cruciale pour contenir cette nouvelle menace.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar