Depuis 2023, la plateforme Mon Master est devenue un outil essentiel pour les étudiants souhaitant poursuivre leur cursus vers un diplôme de niveau master après avoir validé une licence ou un autre diplôme équivalent (bac+3). Cette plateforme nationale centralise les candidatures et permet aux étudiants de postuler à des formations reconnues par l’État.
Cependant, malgré les avantages qu’elle offre, Mon Master n’est pas la seule option pour continuer ses études jusqu’au niveau bac+5. En effet, de nombreuses formations restent accessibles en dehors de cette procédure centralisée.
Un accès centralisé aux formations reconnues
L’un des grands avantages de Mon Master est la garantie que toutes les formations proposées sont reconnues par l’État. Ces cursus, qu’ils soient dispensés dans des établissements publics ou dans des institutions privées en partenariat avec des universités, conduisent tous à l’obtention du diplôme national de master (DNM). Cette reconnaissance est cruciale pour assurer la qualité et la valeur du diplôme sur le marché du travail.
En 2024, la plateforme a proposé 8 100 formations, soit 400 de plus que l’année précédente, pour un total de 174 000 places disponibles. Avec 227 100 candidats ayant confirmé au moins une candidature, les disciplines les plus demandées étaient les sciences humaines et sociales (31%), économie, gestion et AES (29%), et sciences fondamentales et appliquées (29%). Ces chiffres montrent l’importance et la popularité croissante de la plateforme parmi les étudiants.
Les limites de Mon Master
Malgré ses avantages, Mon Master impose certaines limitations. Chaque étudiant peut formuler jusqu’à 15 vœux en formation initiale et 15 en alternance. Ce nombre restreint de candidatures peut être un obstacle, surtout dans un contexte où l’accès à certaines formations est très compétitif. En effet, même avec un excellent dossier, un étudiant peut voir ses vœux refusés, ce qui l’oblige à se tourner vers des alternatives en dehors de la plateforme.
Hors Mon Master : Plus de flexibilité mais moins de garanties
Contrairement à Mon Master, les formations accessibles en dehors de la plateforme permettent aux étudiants de multiplier les candidatures sans limite. Cependant, cette flexibilité a un coût : toutes les formations ne sont pas certifiées par l’État. Bien que certaines écoles offrent des cursus de haute qualité, il est essentiel pour les étudiants de vérifier la reconnaissance et la valeur du diplôme délivré, car les coûts de scolarité peuvent être élevés et ne sont pas encadrés comme dans le système universitaire public.
Par ailleurs, certaines filières spécifiques et reconnues, telles que les écoles de commerce, les écoles d’ingénieurs, ou encore les instituts d’études politiques, recrutent exclusivement en dehors de Mon Master. Ces établissements définissent leurs propres critères de sélection, souvent plus exigeants, et suivent des calendriers indépendants, ce qui peut représenter un avantage pour les étudiants cherchant à se démarquer.
Mon Master simplifie le processus de candidature en permettant aux étudiants de postuler à plusieurs formations à travers un dossier unique. Ce dossier, qui inclut généralement des relevés de notes, un CV, et une lettre de motivation, peut être personnalisé pour chaque formation visée. Le calendrier de candidature est également uniformisé, facilitant le suivi des candidatures et permettant une meilleure gestion du temps pour les étudiants.
En revanche, les établissements recrutant en dehors de Mon Master imposent souvent des dossiers de candidature spécifiques pour chaque formation, avec des dates de candidature qui varient. Si cela peut sembler plus contraignant, cette méthode offre une plus grande flexibilité, notamment pour les étudiants souhaitant intégrer une formation hors du calendrier universitaire classique. Par exemple, certaines écoles proposent des rentrées décalées, permettant de commencer une formation en cours d’année sans perdre de temps.
Les résultats de la première campagne « Mon Master »
Lors de la première campagne de Mon Master, environ 72% des candidats inscrits sur la plateforme ont reçu au moins une proposition d’admission à l’issue de la phase principale. Ce taux varie selon le niveau d’études, atteignant 82% pour les étudiants en troisième année de licence générale (L3), mais chutant à 61% pour les candidats issus de master et à 57% pour ceux provenant d’une licence professionnelle (LP).
Au final, près de 63% des candidats ont accepté une proposition d’admission, un chiffre encourageant pour une première année d’utilisation.
