L’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei tuée par son mari

rebecca cheptegei deces

Le monde de l’athlétisme est sous le choc après la mort tragique de Rebecca Cheptegei, une athlète olympique ougandaise. Cette dernière a succombé à des brûlures sur 75 % de son corps après avoir été attaquée par son partenaire. Cet incident, survenu dans le comté de Trans Nzoia, au Kenya, met en lumière la violence croissante envers les athlètes féminines en Afrique de l’Est.

Rebecca Cheptegei, âgée de 33 ans, a représenté l’Ouganda lors des Jeux olympiques de Paris en 2024, terminant à la 44e place du marathon féminin. Elle a également remporté la médaille d’or aux Championnats mondiaux de course en montagne en 2022, consolidant ainsi son statut de figure importante dans le monde du sport. Cependant, sa carrière prometteuse a été brutalement interrompue lorsqu’elle a été brûlée vive par son compagnon, Dickson Ndiema, à la suite d’une dispute sur un terrain qu’elle avait acheté dans le comté de Trans Nzoia.

Une dispute qui tourne au drame

Selon les rapports de la police locale, Ndiema aurait acheté un bidon d’essence qu’il aurait ensuite utilisé pour immoler Cheptegei. La dispute entre le couple concernait un désaccord sur le terrain où la maison de l’athlète avait été construite. Cette attaque a choqué la communauté locale, d’autant plus que ce n’est pas le premier acte de violence contre une athlète dans la région.

Les autorités ont ouvert une enquête pour comprendre les circonstances exactes de cet incident tragique. Bien que Ndiema ait également été blessé dans l’incident, ses brûlures sont moins graves que celles subies par Cheptegei. Les deux ont été hospitalisés à l’hôpital Moi Teaching and Referral d’Eldoret, où Cheptegei a succombé à ses blessures après quelques jours de lutte.

La mort de Rebecca Cheptegei est loin d’être un incident isolé. Depuis octobre 2021, plusieurs athlètes féminines de renom ont été victimes d’actes de violence dans la région. En 2021, la coureuse kényane Agnes Tirop, double médaillée de bronze aux championnats du monde d’athlétisme, a été retrouvée morte chez elle, poignardée à plusieurs reprises. Son mari est le principal suspect dans cette affaire et fait face à des accusations de meurtre. En 2022, une autre athlète, Damaris Muthee Mutua, a été retrouvée morte, apparemment étranglée par son petit ami, qui reste en fuite.

Ces incidents soulignent un problème profond de violence domestique et de misogynie au sein de certaines communautés. Plusieurs athlètes, notamment féminines, ont exprimé leurs préoccupations quant à la sécurité et aux pressions sociales auxquelles elles sont confrontées, surtout après avoir accédé à la notoriété.

Une condamnation unanime

La Fédération d’athlétisme d’Ouganda, ainsi que le Comité olympique ougandais, ont exprimé leur tristesse et leur choc face à cette tragédie. Donald Rukare, président du Comité olympique ougandais, a publié un message poignant sur les réseaux sociaux :

Nous condamnons fermement cet acte lâche et insensé qui a conduit à la perte d’une grande athlète. Son héritage continuera d’inspirer, et nous appelons à ce que justice soit rendue.

Cet appel à la justice est également partagé par les proches de Cheptegei. Son père, Joseph Cheptegei, a exprimé sa douleur en déclarant qu’il n’avait jamais vu un acte aussi inhumain et qu’il espérait que les autorités kényanes s’assureraient que justice soit rendue pour sa fille.

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