L’université de Paris Est-Créteil met en place un congé menstruel

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L’Université de Paris Est-Créteil (UPEC) fait un pas en avant significatif en matière de bien-être étudiant en instaurant un congé menstruel pour ses étudiantes. Ce dispositif, en place depuis la rentrée, permet aux jeunes femmes souffrant de règles douloureuses d’obtenir jusqu’à 12 jours d’absence justifiée par an, avec un maximum de deux jours par mois. Cette initiative s’adresse principalement aux étudiantes atteintes de dysménorrhées, une condition souvent difficile à concilier avec les exigences académiques.

L’idée de ce congé menstruel est née des remontées des étudiantes via les associations siégeant dans les instances universitaires. De nombreuses étudiantes ont exprimé des difficultés à gérer des règles douloureuses tout en poursuivant leurs études. Pour Anne, étudiante en droit à l’UPEC, cette mesure est une véritable bouée de sauvetage :

La douleur est tellement forte que je ne peux même pas bouger. Donc aller à la fac ce n’est même pas dans les pensées.

Désormais, avec un justificatif médical annuel, chaque étudiante concernée peut bénéficier de ces jours de congé sans craindre des conséquences sur son parcours universitaire.

L’instauration de ce congé menstruel a été saluée unanimement par la communauté universitaire. Andréa Gaucher, vice-présidente étudiante, souligne l’importance de cette mesure :

Ce dispositif répond enfin aux besoins de nombreuses femmes au sein de l’université, c’est une avancée significative pour le bien-être étudiant

Cette initiative a été élaborée en collaboration avec les associations étudiantes, démontrant l’engagement de l’université à écouter et à répondre aux préoccupations de ses étudiants.

Au-delà du simple aménagement des études, ce congé menstruel vise également à contribuer à un meilleur diagnostic médical des pathologies féminines. Anne de Rugy, vice-présidente chargée de la vie étudiante et de l’engagement, espère que cette mesure permettra une meilleure prise en charge de conditions telles que l’endométriose. Ce dispositif ne se substitue pas aux mesures existantes pour les pathologies déjà diagnostiquées, mais offre un soutien supplémentaire pour celles en cours d’investigation.

Cette initiative de l’UPEC s’inscrit dans une tendance croissante à reconnaître et à soutenir les femmes souffrant de règles douloureuses. Bien que d’autres universités en France aient commencé à mettre en place des congés menstruels, l’UPEC est l’une des premières à adopter une telle mesure de manière aussi complète. Selon Eléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante, « le congé menstruel doit être généralisé à toutes les universités », afin que toutes les étudiantes puissent bénéficier de ce soutien.

Le congé menstruel mis en place par l’Université de Paris Est-Créteil représente un pas en avant pour le bien-être des étudiantes, leur permettant de poursuivre leurs études dans des conditions plus adaptées à leurs besoins. Avec environ 27 000 étudiantes inscrites, soit 65% de l’ensemble des étudiants de l’UPEC, cette mesure répond à une véritable nécessité. Elle témoigne de l’engagement de l’université à favoriser un environnement académique inclusif et attentif aux besoins spécifiques de ses étudiants.

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