Gabriel Attal a vivement critiqué la procédure de destitution engagée contre le président Emmanuel Macron, la qualifiant de « farce ». Cette motion, initiée par La France insoumise (LFI), a franchi une étape cruciale en étant validée par le Bureau de l’Assemblée nationale. Douze députés ont voté en faveur de la procédure, permettant ainsi son passage en commission des Lois pour un examen plus approfondi.
Selon Gabriel Attal, cette initiative représente une attaque directe contre les institutions démocratiques du pays. Il a exprimé ses doutes quant à la nature de cette procédure, se demandant s’il s’agissait d’une farce ou d’une tragédie. Il a dénoncé le caractère « grotesque » et « infondé » de cette motion, ajoutant que même ceux qui soutiennent le débat admettent son manque de sérieux et ses faibles chances de succès. Pour lui, cette démarche sert uniquement à offrir un spectacle dans l’hémicycle plutôt qu’un véritable débat.
Cette procédure, encadrée par l’article 68 de la Constitution, est une démarche rare et complexe. Après son approbation par le Bureau de l’Assemblée nationale, la motion sera examinée par la commission des Lois. Celle-ci devra évaluer si les raisons invoquées justifient une destitution, qui ne peut être engagée que pour des manquements manifestement incompatibles avec l’exercice du mandat présidentiel.
Si la commission des Lois valide la procédure, le Parlement devra se prononcer. L’Assemblée nationale et le Sénat auront alors treize jours pour se positionner, avec la nécessité d’obtenir 392 voix pour que la procédure avance. Si les deux chambres l’approuvent, la motion sera ensuite examinée par la Haute Cour, une juridiction ad hoc composée de 22 parlementaires. Ce sera alors à cette instance de trancher sur la destitution, après des débats publics et un vote à bulletin secret.
Gabriel Attal a également pointé du doigt le Parti socialiste, critiquant son alignement avec La France insoumise dans cette démarche. Il estime que ce mouvement vise à déstabiliser les institutions républicaines, opposant ceux qui croient en la République et souhaitent respecter ses fondements aux « agents de déstabilisation » prêts à tout pour entraver le fonctionnement du pays.