Le célèbre rappeur et entrepreneur Jay-Z, connu sous son véritable nom Shawn Carter, est impliqué dans une affaire judiciaire où il est accusé d’avoir agressé sexuellement une adolescente en 2000. Cette plainte, déposée initialement en octobre contre Sean « Diddy » Combs, a été amendée pour inclure Jay-Z. Les faits se seraient déroulés lors d’une soirée après les MTV Video Music Awards à New York.
Les détails de la plainte
L’accusatrice, désignée anonymement sous le pseudonyme « Jane Doe », affirme avoir été conduite à une fête après les MTV Video Music Awards par un chauffeur de limousine qui lui aurait proposé de participer à l’événement. Selon le dossier judiciaire, cette fête se serait tenue dans une maison luxueuse où des substances telles que la marijuana et la cocaïne circulaient librement.
Sur place, la jeune femme aurait été incitée à consommer une boisson qui l’aurait rendue « désorientée ». Après s’être réfugiée dans une chambre, elle aurait été rejointe par Jay-Z et P. Diddy. La plainte affirme que les deux artistes l’auraient agressée sexuellement à tour de rôle, sous les yeux d’une célébrité féminine non identifiée. Cette dernière, toujours selon la plaignante, serait restée passive face à l’agression.
D’après les documents légaux, l’adolescente aurait tenté de résister à une nouvelle agression en frappant P. Diddy au cou, ce qui aurait mis fin à l’attaque. Après ces événements, elle aurait quitté les lieux en hâte, contacté son père depuis une station-service et révélé les faits.
La plainte a été déposée dans le cadre du Victims of Gender-Motivated Violence Protection Act, une loi de l’État de New York permettant aux victimes de violences sexuelles de demander réparation.
Les réactions de Jay-Z
Jay-Z a fermement rejeté ces accusations qu’il a qualifiées d’« idiotes » dans un communiqué publié via sa maison de disques Roc Nation. Il a également accusé l’avocat des plaignants, Tony Buzbee, d’un comportement qu’il a décrit comme peu professionnel et motivé par l’appât du gain.
Dans sa déclaration, Jay-Z a exhorté les accusateurs à porter l’affaire au pénal au lieu d’une plainte civile, déclarant :
« Ces allégations sont si graves que je vous invite à déposer une plainte criminelle. Quiconque commet un tel acte contre un mineur mérite d’être emprisonné. »
Le rappeur a également dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de chantage, affirmant qu’il ne se laisserait pas intimider.
Sean Combs, également cité dans la plainte, fait déjà face à d’autres accusations d’agressions sexuelles, de trafic d’êtres humains et de racket. Actuellement détenu dans un centre de détention à Brooklyn après un refus de libération sous caution, il attend son procès prévu pour mai prochain.
Les représentants de P. Diddy ont qualifié ces accusations de « manœuvres médiatiques sans scrupules », destinées à soutirer de l’argent aux célébrités. Ils affirment que leur client est innocent et que la vérité triomphera devant les tribunaux.
Cette affaire s’inscrit dans un climat où les figures publiques sont de plus en plus confrontées à des allégations d’abus sexuels. Si certains considèrent que ces accusations reflètent un besoin de justice pour les victimes, d’autres estiment qu’il s’agit parfois de campagnes visant à salir la réputation des personnalités influentes.
Jay-Z, qui a grandi dans les quartiers de Brooklyn et construit une carrière exemplaire, a insisté sur ses valeurs de protection des enfants et de respect. Dans une déclaration émotive, il a exprimé sa tristesse pour sa famille, particulièrement pour ses enfants confrontés à la médiatisation de cette affaire.
