Cyril Hanouna président, vraiment ?

Depuis plusieurs semaines, une rumeur folle circule : Cyril Hanouna serait candidat à la présidentielle de 2027. Après l’arrêt de TPMP et ses débuts sur Europe 1, l’animateur semble prêt à entrer en politique. Mais cette ambition est-elle vraiment sérieuse ou juste un nouveau coup de buzz ?
Hanouna président

Une annonce qui enflamme les réseaux sociaux

Tout est parti de la Une du magazine Valeurs actuelles. Avec un titre choc, « 2027 : le candidat Hanouna », l’hebdomadaire a déclenché une avalanche de réactions. D’après eux, l’animateur aurait commencé à travailler sur un programme qualifié de révolutionnaire : super-ministère, Guantánamo à la française, salaire minimal de 2 200 euros… des propositions étonnantes pour un ex-roi du divertissement télévisuel.

Face à l’agitation médiatique, Cyril Hanouna a entretenu le mystère. Il a promis de révéler « la vérité » lors de son émission sur Europe 1, sans pour autant confirmer ou infirmer sa candidature.

Un programme politique digne d’un show télé ?

Ce qui frappe dans les éléments dévoilés, c’est le mélange de propositions sociales fortes et d’idées très sécuritaires. Parmi les mesures avancées, on retrouve :

  • La réduction de 30 % du nombre de députés
  • L’augmentation des indemnités des maires
  • La baisse des charges pour les petites entreprises
  • L’instauration d’un impôt sur l’immobilier solidaire pour financer des logements destinés aux SDF

Des idées parfois sérieuses, parfois surprenantes, mais toujours présentées dans un style très « Hanouna » : direct, sans filtre, et orienté « proche du peuple ».

Hanouna, un nouveau Coluche ou un nouveau Zemmour ?

Le parallèle avec Coluche, humoriste qui avait tenté sa chance en 1981, revient souvent. À l’époque, l’humoriste avait réussi à incarner un rejet de la classe politique traditionnelle. Hanouna pourrait-il capter cette même envie de renouveau ?

D’autres le comparent plutôt à Éric Zemmour, ancienne figure médiatique devenue candidat d’extrême droite en 2022. Hanouna reste cependant plus flou sur ses positions idéologiques, entre droite décomplexée et populisme médiatique.

Son entourage politique serait déjà en ébullition : selon certaines sources, Marine Le Pen et Jordan Bardella auraient été prévenus de ses ambitions. Mais contrairement à Zemmour, Hanouna chercherait à rassembler « au-delà des clivages », un discours classique chez ceux qui débutent en politique.

Le rêve présidentiel est-il crédible ?

Cyril Hanouna affirme être crédité de 10 % d’intentions de vote selon un sondage commandé par Valeurs actuelles. Un chiffre à prendre avec précaution, tant l’enthousiasme des réseaux sociaux n’est pas toujours représentatif des urnes.

Surtout, l’animateur doit faire face à un défi de taille : depuis la fin de TPMP, son influence s’est sérieusement érodée. Sans plateau quotidien ni bande de chroniqueurs fidèles, il est devenu une figure plus discrète dans l’univers médiatique.

Ses projets avec M6 sont au point mort et son audience sur Europe 1, bien qu’honorable, reste loin de ses années de gloire. Son passage du divertissement à la politique semble donc beaucoup plus risqué qu’il ne veut bien l’admettre.

Un coup de communication parfaitement orchestré ?

Difficile de ne pas voir dans cette rumeur une stratégie pour faire parler de lui. Depuis plusieurs mois, Cyril Hanouna multiplie les déclarations chocs, les allusions au « peuple », et les critiques contre le « système ».

Même s’il ne va pas jusqu’à annoncer officiellement sa candidature, il laisse flotter le doute pour exister médiatiquement. Dans une époque où l’image prime, ce genre de teasing peut suffire à occuper l’espace public… sans passer par les urnes.

Il reste une question essentielle : les Français ont-ils encore envie de Hanouna ? Ses dernières tentatives d’émissions politiques n’ont pas rencontré un succès fou. L’arrêt de C8 lui a fait perdre son public habituel et son aura d’agitateur du PAF.

Il peut compter sur une base fidèle, certes, mais bien plus restreinte qu’auparavant. Dans le jeu politique, où l’endurance, le réseau et l’organisation sont essentiels, le simple capital sympathie ne suffit pas.

Devenir président ne se résume pas à remplir des salles ou à enchaîner les punchlines. Surtout dans une France fracturée, où l’électorat est de plus en plus exigeant.

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