Dominique Tapie, veuve de l’homme d’affaires et politicien Bernard Tapie, traverse une situation financière hors du commun. Depuis le décès de son mari en octobre 2021, elle fait face à une dette astronomique de 650 millions d’euros, en grande partie composée d’intérêts cumulés. Cette situation, héritée des litiges financiers de son époux, continue d’attirer l’attention médiatique.
L’origine de cette dette colossale
La dette de Dominique Tapie trouve ses racines dans le conflit juridique qui opposait Bernard Tapie au Crédit Lyonnais, concernant la vente controversée de l’équipementier sportif Adidas. Bien que Bernard Tapie ait initialement obtenu gain de cause grâce à un arbitrage en 2008, cette décision a été annulée par la justice française, obligeant l’homme d’affaires à rembourser des centaines de millions d’euros.
Dominique Tapie explique que la somme initiale de 404 millions d’euros a été remboursée à travers la vente des actifs de son mari. Cependant, les intérêts imposés par les créanciers ont fait exploser la dette, la portant aujourd’hui à 650 millions d’euros. « Chaque jour, les intérêts s’accumulent, rendant cette somme irréelle et impossible à rembourser », confie-t-elle.
Un train de vie drastiquement réduit
Depuis la disparition de Bernard Tapie, Dominique a dû ajuster son mode de vie pour faire face à cette situation financière exceptionnelle.
Dominique Tapie vit principalement de la moitié de la retraite de député de son mari, soit environ 1 200 euros par mois, complétés par quelques revenus annexes tirés de la vente de son livre ou de projets personnels. En tout, elle dispose d’environ 1 800 euros mensuels, bien loin du train de vie qu’elle avait connu auparavant.
- Son fils, Laurent Tapie, contribue à payer son loyer parisien.
- Elle a vendu de nombreux objets personnels, tels que des bijoux et des sacs de luxe, pour subvenir à ses besoins.
- Elle a quitté son ancien logement dans le VIIe arrondissement de Paris pour un logement plus modeste.
Face à cette situation, Dominique Tapie peut compter sur l’aide précieuse de ses enfants et de certains amis proches, comme l’ancien homme politique Jean-Louis Borloo, qui l’a aidée à trouver un logement après la vente de son hôtel particulier parisien.
« J’ai des amis très proches qui m’aident énormément », affirme Dominique Tapie, mettant en lumière la solidarité qui l’entoure malgré les difficultés.
Dominique Tapie insiste sur le fait qu’elle n’a pas choisi cette situation :
J’ai hérité de cette dette à mon corps défendant. C’est une réalité qui me dépasse.
Bien qu’elle ne puisse espérer rembourser cette somme, elle continue à mener un combat moral et administratif pour clarifier sa situation et défendre l’honneur de son mari.
Bernard Tapie, de son vivant, avait remporté un procès qui lui donnait raison, mais l’État et le CDR (Consortium de Réalisation) avaient fait appel, prolongeant ainsi les procédures. Aujourd’hui, Dominique Tapie reste prisonnière de ces litiges interminables.
Au-delà des aspects financiers, Dominique Tapie partage régulièrement des anecdotes et des souvenirs touchants de sa vie avec Bernard Tapie. Elle évoque également des signes qu’elle pense recevoir de son défunt mari, des moments qu’elle décrit comme inexplicables mais réconfortants.
