Donald Trump souhaite envoyer jusqu’à 30 000 migrants sans-papiers à Guantanamo

Donald Trump a annoncé son intention de transférer jusqu’à 30 000 migrants sans papiers vers la prison militaire de Guantanamo Bay, située sur l’île de Cuba. Cette déclaration marque l’une de ses mesures les plus radicales en matière d’immigration.
guantanamo mexicain

Lors d’un discours depuis la Maison-Blanche, il a affirmé :

Je vais signer aujourd’hui un décret demandant aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de préparer un centre pour 30 000 migrants à Guantanamo Bay.

Il a ajouté qu’il s’agirait de criminels en situation irrégulière, justifiant ainsi leur incarcération dans un centre hautement sécurisé.

Un renforcement du centre de rétention de Guantanamo

Dans un mémorandum officiel, Trump a ordonné aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de prendre toutes les mesures nécessaires pour agrandir le centre d’opérations pour migrants déjà présent à Guantanamo Bay. L’objectif est d’atteindre sa pleine capacité et de fournir un espace de détention supplémentaire pour les étrangers considérés comme prioritaires en matière d’expulsion.

La prison de Guantanamo, connue pour avoir hébergé des prisonniers accusés de terrorisme depuis son ouverture en 2002, a souvent été au cœur des controverses en raison de ses conditions de détention extrêmes et de l’usage de la torture.

Une base militaire déjà utilisée pour détenir des migrants

Selon des documents révélés par le New York Times, la base militaire de Guantanamo sert depuis plusieurs décennies à incarcérer des migrants interceptés en mer. Toutefois, ces derniers sont placés dans une zone distincte des détenus accusés de terrorisme.

Des associations de défense des droits humains ont dénoncé les conditions inhumaines de détention des migrants dans cette base. Des témoignages font état de surveillance accrue des appels avec les avocats, de transports sous contrainte avec lunettes occultantes et de conditions d’hygiène déplorables avec la présence de rats.

L’annonce de Donald Trump a immédiatement suscité de vives critiques, notamment de la part du président cubain Miguel Diaz-Canel, qui a dénoncé un « acte brutal ». Il a accusé les États-Unis d’utiliser un territoire cubain illégalement occupé pour détenir des migrants de force.

Dans le même temps, l’administration Trump a également signé une loi anti-immigration renforçant la détention automatique des personnes en situation irrégulière ayant commis des délits.

Ce projet s’inscrit dans la ligne des promesses de campagne de Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue. Depuis son retour au pouvoir, il a accéléré les expulsions et souhaite instaurer des mesures plus strictes pour limiter l’entrée des migrants aux États-Unis.

Les ex-présidents Barack Obama et Joe Biden avaient tenté, sans succès, de fermer la prison de Guantanamo, dénonçant les abus qui y ont été commis. L’annonce de Trump marque donc un tournant radical en réaffectant cet espace à la gestion de la crise migratoire.

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