Dès son interpellation, il a été placé en centre de rétention administrative, en attente de son renvoi vers l’Algérie. Cette décision a été prise après un avis favorable de la commission d’expulsion (Comex) de l’Hérault, composée de trois magistrats.
Doualemn n’en est pas à sa première tentative d’expulsion. En janvier dernier, les autorités françaises l’avaient déjà renvoyé en Algérie après la publication d’une vidéo controversée. Cependant, les autorités algériennes avaient refusé de l’accueillir et l’avaient renvoyé en France, provoquant une crise diplomatique entre les deux pays.
Le tribunal administratif de Melun avait alors annulé son obligation de quitter le territoire français (OQTF), estimant que la procédure n’avait pas respecté le principe du débat contradictoire. Cette nouvelle interpellation marque donc une tentative des autorités françaises de relancer le processus, cette fois en respectant scrupuleusement les règles juridiques.
Suivi par près de 138 000 abonnés sur TikTok, Doualemn avait diffusé début janvier une vidéo appelant à infliger une « sévère correction » à un opposant algérien. Cet appel avait immédiatement attiré l’attention des autorités françaises et du parquet de Montpellier.
Le 6 mars, il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». Cette peine a entraîné la suppression de son titre de séjour et l’initiation d’une nouvelle procédure d’expulsion.
Désormais placé en centre de rétention, Doualemn pourrait encore contester cette expulsion devant le tribunal administratif. Ses avocats ont déjà indiqué leur intention de déposer un recours en urgence pour tenter de suspendre l’exécution de la mesure.
Cependant, avec la validation de la Comex et le soutien du ministère de l’Intérieur à cette expulsion, la justice pourrait cette fois-ci donner raison aux autorités françaises. En attendant, Doualemn reste sous surveillance, en attendant que son sort soit définitivement tranché.
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