Hakim, 12 ans, polytraumatisé après un jeu d’étranglement

Hakim, 12 ans, a été victime d’un jeu d’étranglement dans son collège à Dijon. L’adolescent a perdu connaissance avant de s’effondrer violemment sur le sol, entraînant des blessures graves. Aujourd’hui polytraumatisé, il peine à s’exprimer et à s’alimenter normalement.
college champollion

Les faits se sont déroulés le mardi 11 février, après la pause déjeuner, dans la cour du collège Champollion. Alors qu’Hakim discutait avec d’autres élèves, un camarade de 15 ans l’a pris par surprise en l’étranglant par-derrière. Après quelques secondes, le jeune garçon est devenu bleu, a perdu connaissance et s’est effondré face contre terre.

Lorsque l’établissement a contacté les parents, il leur a été indiqué que leur fils « s’était fait très mal en tombant » et que les secours avaient été appelés. À son arrivée sur place, sa mère a découvert son enfant en sang, incapable de parler.

À son admission aux urgences, les médecins ont constaté des lésions multiples :

  • Deux dents cassées, qui ont dû être remises en place.
  • 14 points de suture au visage.
  • Des blessures internes dues au manque d’oxygène lors de l’étranglement.

L’état du garçon a empêché toute anesthésie générale, les secours craignant des séquelles neurologiques liées à la perte de connaissance. « Il criait de toutes ses forces, mais je devais le maintenir, je n’avais pas le choix », confie sa mère, bouleversée par la scène.

L’élève de 15 ans, auteur de l’étranglement, a reconnu les faits. Le rectorat de Dijon a immédiatement déclenché une procédure disciplinaire, avec une convocation au conseil de discipline.

Choquée, la mère d’Hakim a annoncé son intention de porter plainte contre l’agresseur et l’établissement scolaire. Le procureur de Dijon a ouvert une enquête pénale, sous l’article 40 du Code de procédure pénale, afin de déterminer les responsabilités.

Des équipes mobiles de sécurité ont également été déployées dans le collège, pour prévenir de nouveaux incidents et sensibiliser les élèves aux dangers des jeux dangereux.

Depuis l’incident, Hakim a du mal à parler et à s’alimenter. Sa mère témoigne : « Il ne peut manger que de la soupe froide et de la compote, que je lui donne avec une seringue ».

Pour elle, ce qui s’est passé n’a rien d’un jeu. « C’est une tentative d’homicide ! », s’indigne-t-elle, espérant que cette affaire serve d’avertissement pour éviter que d’autres enfants ne subissent le même sort.

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