Lors d’une intervention le 25 février, Jean-Michel Aphatie a établi un parallèle entre le massacre d’Oradour-sur-Glane et certaines actions menées par la France en Algérie durant la colonisation. Il a notamment déclaré :
Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce qu’on en a conscience ?
Certains responsables politiques, tels que Jordan Bardella, président du Rassemblement national, ont dénoncé une « odieuse falsification de l’histoire » et une « insulte à tous les rapatriés d’Algérie ». De son côté, Éric Ciotti a critiqué le journaliste pour ses propos.
Face à la polémique, la direction de RTL a décidé de mettre Jean-Michel Aphatie « en retrait » de l’antenne. Cette décision a été annoncée le 5 mars par les présentateurs de la matinale, Thomas Sotto et Amandine Bégot. Thomas Sotto a expliqué :
Mardi dernier, lors d’un débat sur l’Algérie, [Jean-Michel Aphatie] a effectué un parallèle entre certains actes commis pendant la colonisation de l’Algérie et des crimes nazis. Une comparaison que la direction de RTL considère inappropriée et qui a choqué beaucoup d’entre vous.
Amandine Bégot a ajouté :
Jean-Michel Aphatie ne souhaitant ni s’excuser ni revenir sur ses propos – ce qui est son droit –, la direction de RTL lui a donc demandé de se tenir ce matin en retrait de l’antenne.
La direction de RTL a précisé que cette décision avait été prise le lundi précédent et que le journaliste serait de retour la semaine suivante.
Interrogé par le site « Arrêt sur images », Jean-Michel Aphatie a déclaré ne pas être « meurtri ni choqué » par cette mise en retrait, évoquant une « méthode et un contenu plutôt fair-play ».
Le massacre d’Oradour-sur-Glane, survenu le 10 juin 1944, a vu 642 habitants de ce village du Limousin être tués par une unité de la Waffen SS Das Reich.
Jean-Michel Aphatie a évoqué des événements tels que les enfumades du Dahra en 1845, où des centaines d’Algériens ont été asphyxiés dans des grottes par l’armée française.
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