La France se retrouve à la 25e place dans le classement anti corruption

L’ONG Transparency International a dévoilé son Indice de perception de la corruption 2025, révélant une dégradation notable pour la France. Le pays perd cinq places et se classe désormais 25e au niveau mondial, derrière des pays comme l’Allemagne et le Canada. Cette baisse marque une évolution préoccupante, la France entrant pour la première fois dans la catégorie des États risquant de perdre le contrôle de la corruption.
france anti corruption

Des signaux alarmants pour la probité publique

Transparency International met en avant plusieurs éléments justifiant cette dégradation. Parmi eux :

  • Une multiplication des affaires politico-judiciaires impliquant des membres du gouvernement
  • Un manque de volonté politique pour renforcer les dispositifs de transparence
  • Des soupçons de conflits d’intérêts et de proximité avec certains lobbies

Depuis 2017, 26 ministres ont été mis en cause dans diverses enquêtes, un chiffre révélateur d’un affaiblissement des principes d’exemplarité. L’ONG cite notamment les mises en examen de Rachida Dati (affaire Renault) et Alexis Kohler (prise illégale d’intérêts liée à MSC), ainsi que des enquêtes récentes visant Aurore Bergé et Philippe Tabarot.

Des affaires judiciaires qui ternissent l’image du pays

L’un des points les plus sensibles soulevés concerne le financement de la vie politique en France. Transparency International rappelle que deux informations judiciaires ont été ouvertes sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

L’ONG pointe également le procès du financement libyen de la campagne de 2007, qui met en lumière des pratiques opaques au plus haut niveau de l’État.

De plus, le blocage du renouvellement de l’agrément d’Anticor en 2024 a suscité des interrogations sur l’indépendance du contrôle de la corruption en France. Cette situation a, selon Transparency International, constitué un recul dangereux dans la lutte pour la transparence et l’éthique publique.

Un manque de volonté politique dénoncé

Malgré des promesses répétées sur la moralisation de la vie publique, aucune mesure significative n’a été prise pour lutter contre la corruption depuis plusieurs années. L’ONG dénonce une porosité grandissante entre les sphères publique et privée, ainsi qu’un affaiblissement des instances de contrôle.

Parmi les recommandations avancées par Transparency International pour redresser la situation :

  • Rendre publics les rendez-vous des élus avec les groupes d’intérêt
  • Renforcer le contrôle des financements de campagne
  • Donner plus de pouvoirs à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques
  • Accroître les moyens du Parquet national financier

Selon plusieurs experts, un affaiblissement des principes de transparence et d’éthique publique nuit à la stabilité démocratique et économique du pays.

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