Un début fulgurant dans les années 80
Né en 1959 à Los Angeles, Val Edward Kilmer grandit dans un environnement artistique. Il devient le plus jeune étudiant jamais accepté à la célèbre Juilliard School à New York. Très vite, son talent crève l’écran.
C’est Top Gun qui fait exploser sa carrière en 1986 : il incarne Tom “Iceman” Kazansky, le rival charismatique de Tom Cruise. Ce rôle culte le propulse directement parmi les stars les plus prometteuses d’Hollywood.
Des rôles marquants et une voix unique
Jim Morrison dans The Doors (1991), Batman dans Batman Forever (1995), Chris Shiherlis dans Heat aux côtés de De Niro et Al Pacino… Val Kilmer a su marquer les esprits. Il était reconnu pour son charisme à l’écran, mais aussi pour sa voix puissante, capable d’incarner des personnages à forte intensité dramatique.
Le groupe The Doors lui-même avait avoué avoir été troublé par la ressemblance de sa voix avec celle de Jim Morrison dans le biopic réalisé par Oliver Stone.
Si les années 90 sont synonymes de succès, Kilmer ne s’est jamais contenté de blockbusters. On le retrouve dans Willow, un film de fantasy de Ron Howard, dans The Saint, ou encore dans des rôles plus discrets comme Elvis Presley dans True Romance (1993). Ce mélange entre cinéma commercial et projets plus artistiques montre sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans une seule image.
Une personnalité à part
Tantôt décrit comme imprévisible, tantôt comme profondément attachant, Kilmer a toujours divisé les réalisateurs. Sur le tournage de L’île du docteur Moreau en 1996, son comportement entraîne un conflit ouvert avec le réalisateur John Frankenheimer, un événement capté dans le documentaire “Val”, sorti en 2021.
Ce film, basé sur des archives personnelles, offre un regard intime sur la vie de l’acteur. Depuis son plus jeune âge, Kilmer se filme. Le documentaire dévoile les coulisses de ses plus grands rôles, ses moments de doute, ses blessures, mais aussi son amour pour le métier d’acteur.
La maladie et le silence
Diagnostiqué d’un cancer de la gorge en 2014, Val Kilmer perd progressivement sa voix. Une épreuve qui bouleverse sa carrière et sa vie personnelle. Dans Top Gun : Maverick, son personnage, devenu amiral, communique à peine. Sa voix est recréée par intelligence artificielle, un choix technologique symbolique du combat qu’il a mené.
Malgré la maladie, il reste actif dans l’ombre : apparitions dans des séries comme Psych, Ghost Girls ou Robot Chicken, et rôles dans des films indépendants.
Entre 1988 et 1996, Val Kilmer a été marié à l’actrice Joanne Whalley. Ensemble, ils ont eu deux enfants : Mercedes (née en 1991) et Jack (né en 1995). Son entourage décrit un homme profondément attaché à sa famille, plus discret que son image publique ne le laissait paraître.
Une dernière apparition bouleversante
Son rôle dans Top Gun : Maverick est empreint d’émotion. Les retrouvailles avec Tom Cruise à l’écran deviennent une scène forte, marquant le retour — et l’adieu — d’un personnage aimé des fans. Kilmer, affaibli mais debout, laisse à nouveau son empreinte dans la mémoire collective du cinéma.
De la jeunesse rebelle de Jim Morrison à la froideur d’Iceman, en passant par l’élégance sombre de Batman, Val Kilmer a exploré une galerie de personnages qui ont marqué toute une génération. Il laisse derrière lui des films cultes, une voix inimitable et un regard intense qui hantera longtemps les écrans.
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