L’affaire repose sur une vidéo TikTok controversée, dans laquelle Imad Tintin aurait appelé à « brûler vif, tuer et violer » sur le sol français. Toutefois, des versions différentes de la traduction ont émergé.
- La traduction initiale, présentée lors de sa garde à vue, affirme que l’influenceur incitait clairement à la violence.
- La version de la défense contredit cette interprétation et exclut les termes les plus incriminants.
Face à ces contradictions, la justice a décidé d’attendre les résultats d’une nouvelle expertise linguistique avant de poursuivre le procès.
Arrêté le 3 janvier à Échirolles, en banlieue grenobloise, Imad Tintin avait d’abord été jugé en comparution immédiate pour « provocation directe à un acte de terrorisme ». Lors de cette audience, il avait demandé un délai pour préparer sa défense, conduisant à un premier report.
Depuis son interpellation, il est placé sous détention provisoire, mais la présidente du tribunal a décidé mercredi de le libérer sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction de quitter le territoire français.
Imad Tintin n’est pas le seul influenceur à être inquiété par la justice pour des propos violents sur TikTok. Plusieurs autres affaires similaires ont éclaté ces derniers mois :
- Youcef A. alias « Zazou Youssef », condamné à Brest à 18 mois de prison ferme et à une interdiction du territoire français pendant 10 ans.
- Boualem Naman, dit « Doualemn », poursuivi à Montpellier pour avoir appelé à « tuer » et « faire souffrir » un opposant politique. Six mois de prison avec sursis ont été requis contre lui.
- Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes, jugée à Lyon pour des insultes virulentes contre la France lors d’un live TikTok.
L’affaire Imad Tintin divise l’opinion publique et la sphère politique. Certains dénoncent une tentative de museler des influenceurs polémiques, tandis que d’autres considèrent ces poursuites comme essentielles pour lutter contre la haine en ligne.
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