Des recherches menées sur des populations aux États-Unis et en Europe suggèrent que les hommes mesurant moins de 1m60 pourraient vivre plus longtemps, notamment grâce à des facteurs génétiques et métaboliques.
Le gène FOXO3 : un facteur clé
L’un des éléments les plus intéressants mis en avant par ces études est la présence du gène FOXO3, souvent associé à une plus grande longévité. Ce gène, retrouvé chez une part importante des hommes de petite taille, serait impliqué dans :
- Une meilleure résistance au stress cellulaire
- Un métabolisme plus efficace
- Un risque réduit de maladies cardiovasculaires et de certains cancers
L’étude la plus marquante sur le sujet a été réalisée à l’Université d’Hawaï, portant sur plus de 8 000 hommes américains d’origine japonaise. Les résultats ont montré que ceux mesurant moins de 1m58 vivaient significativement plus longtemps que les hommes plus grands.
Moins de risques liés à la taille
L’un des arguments avancés pour expliquer cette longévité plus élevée est la pression exercée sur l’organisme. Plus un individu est grand, plus son corps doit produire de cellules et assurer un fonctionnement optimal sur une plus grande surface corporelle. Cela implique une réplication cellulaire plus importante, ce qui peut accélérer le vieillissement et favoriser l’apparition de maladies dégénératives.
De plus, les hommes plus petits auraient :
- Un meilleur équilibre énergétique, leur organisme ayant besoin de moins de ressources
- Un cœur moins sollicité, ce qui réduirait les risques cardiovasculaires
- Moins de risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC)
L’impact du métabolisme et de l’IMC
Une autre étude a montré que les hommes plus petits avec un indice de masse corporelle (IMC) équilibré avaient jusqu’à 32 % de risques en moins de décéder prématurément.
Cela peut s’expliquer par le fait que leur métabolisme fonctionne de manière plus efficace, évitant les déséquilibres qui peuvent mener à des maladies métaboliques comme le diabète ou l’obésité.
Toutefois, cet avantage est annulé si l’alimentation et le mode de vie sont déséquilibrés. Les hommes plus petits doivent maintenir une activité physique régulière et une alimentation saine pour profiter pleinement de cette possible longévité accrue.
Les grands hommes vivent-ils vraiment moins longtemps ?
Si certaines études semblent favoriser les hommes plus petits en matière d’espérance de vie, cela ne signifie pas que les hommes grands sont condamnés à une vie plus courte. D’autres recherches montrent que la taille seule ne suffit pas à prédire la longévité.
Certains scientifiques avancent que les hommes plus grands pourraient aussi avoir des avantages immunitaires, grâce à une meilleure production d’anticorps et à un organisme plus résistant.
D’ailleurs, des études sur des populations européennes ont montré que chaque tranche de 6 cm supplémentaire pouvait correspondre à une année de vie en plus, ce qui contredit les résultats obtenus sur les hommes plus petits.
Ce qui influence réellement l’espérance de vie
La taille peut être un facteur parmi d’autres, mais ce qui joue réellement sur la durée de vie, c’est :
- L’hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique régulière
- Le niveau de stress : un stress chronique accélère le vieillissement
- Les antécédents familiaux et la génétique
- L’environnement et les conditions de vie
Ainsi, si certains éléments scientifiques indiquent que les hommes plus petits vivent en moyenne plus longtemps, cela ne signifie pas qu’un homme plus grand ne peut pas adopter un mode de vie qui compense ces différences et maximise son espérance de vie.
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