L’iceberg A23a se fissure

Le plus grand iceberg du monde, connu sous le nom de A23a, montre des signes inquiétants de désintégration. Une portion de 19 km de long et 6 km de large, représentant environ 79 km², s’est récemment détachée, marquant une première rupture significative après des décennies d’immobilité.
iceberg a23a fissure

L’iceberg, d’une superficie de 3 360 km², s’était détaché de l’Antarctique en 1986, mais était resté bloqué dans la mer de Weddell. Depuis décembre 2023, il a commencé à dériver sous l’effet des courants océaniques, se dirigeant vers l’île britannique de Géorgie du Sud.

Une dérive sous surveillance

Le déplacement de A23a est suivi de près par les satellites d’observation. Des images capturées le 31 janvier 2025 ont révélé la formation d’une nouvelle fracture, confirmant que les failles internes de l’iceberg sont en train de s’accentuer.

Les scientifiques expliquent que plusieurs éléments peuvent expliquer cette rupture :

  • L’érosion progressive causée par les eaux océaniques plus chaudes.
  • Les courants marins puissants, qui exercent une pression sur la structure de l’iceberg.
  • Les fluctuations de température, accélérant la formation de fissures.

Selon Andrew Meijers, océanographe au British Antarctic Survey, ce phénomène pourrait être le début d’une désintégration progressive de A23a :

Ce colosse de glace commence à montrer des signes de faiblesse.

Un impact écologique à anticiper

Si l’iceberg poursuit sa trajectoire, il pourrait atteindre le plateau continental de la Géorgie du Sud d’ici quelques semaines. Cette zone est un habitat crucial pour de nombreuses espèces animales, notamment :

  • Les manchots royaux, qui se reproduisent sur l’île.
  • Les otaries à fourrure, qui y trouvent leur alimentation.
  • Les krills, élément fondamental de la chaîne alimentaire marine.

Une arrivée massive de glace dans cette région pourrait perturber les cycles de reproduction de ces espèces, rendant l’accès aux zones d’alimentation plus difficile.

Quelles perspectives pour l’iceberg ?

L’ampleur de la fragmentation de A23a reste difficile à prévoir. Certains icebergs de taille similaire se sont désintégrés en quelques semaines, tandis que d’autres ont survécu pendant plusieurs années.

Soledad Tiranti, glaciologue actuellement en mission à bord du brise-glace ARA Almirante Irízar, estime que la trajectoire exacte de A23a dépendra des courants marins et des conditions climatiques :

Si d’autres fractures apparaissent, cela pourrait accélérer son morcellement.

Les scientifiques continueront d’observer de près l’évolution de cet iceberg, qui représente un indicateur clé du changement climatique et des transformations en cours dans les régions polaires.

Lire aussi : l’iceberg A23a et ses quelque 3500 km² fait route fait la Géorgie du sud

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