Le virage social amorcé par le Rassemblement national semble porter ses fruits. Les salariés du privé et du public se tournent massivement vers Marine Le Pen, qui réussit à capter un électorat populaire longtemps resté attaché aux partis traditionnels. Même chez les retraités, son image se normalise et progresse.
Un avenir politique suspendu à la justice
Alors que les sondages la propulsent en haut de l’affiche, Marine Le Pen fait face à une menace majeure : une possible inéligibilité liée à l’affaire des assistants parlementaires européens. Le tribunal correctionnel de Paris pourrait la priver de la possibilité de se présenter en 2027.
Le verdict attendu pourrait tomber avec exécution provisoire, ce qui signifie une application immédiate, même en cas d’appel. Une sanction de ce type bouleverserait la donne politique et poserait des questions sur la représentation d’un électorat qui place le RN en tête des intentions de vote.
Un paysage politique fragmenté
Face à elle, les forces politiques peinent à incarner une alternative forte. À gauche, Raphaël Glucksmann tente d’émerger. À droite, Bruno Retailleau prend de l’espace au sein des LR. Au centre, la compétition entre Gabriel Attal et Édouard Philippe crée une véritable division de l’héritage macroniste.
Dans tous les cas de figure testés, Marine Le Pen arrive en tête au premier tour. Cette avance s’explique par un travail de terrain régulier, un discours évolutif, et une capacité à apparaître comme une figure de rupture rassurante pour une partie croissante de la population.
Si l’élection se jouait aujourd’hui, tout indiquerait une victoire au premier tour pour Marine Le Pen. Mais entre les procédures judiciaires en cours, la stratégie de ses opposants et les mouvements de l’opinion publique, rien n’est encore figé. Le Rassemblement national pourrait bien être à la veille d’une transformation politique majeure.
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