Dans la nuit du 24 au 25 juillet, Mario, un homme de 42 ans, a vécu une nuit marquée par une violence extrême dans un commissariat parisien. Arrêté pour outrage lors d’un contrôle, Mario, de nationalité péruvienne, a été conduit au commissariat des Ve et VIe arrondissements. C’est là qu’il a subi des agressions répétées de la part de plusieurs policiers, une scène documentée par les vidéos de surveillance. Le quadragénaire, affaibli et visiblement en état d’ébriété, a été frappé sans relâche par plusieurs agents de police.
Parmi les agressions, un policier s’est particulièrement distingué en utilisant sa matraque télescopique pour frapper Mario à plusieurs reprises, causant une fracture de l’avant-bras. Les coups ont également visé sa tête et son torse, aggravant encore ses blessures. D’autres agents présents sur les lieux, bien qu’assistant à la scène, n’ont pas réagi. Certains ont même ri de la situation, contribuant à l’horreur des événements.
Après ces violences, Mario a été conduit à l’hôpital où un diagnostic a révélé des hématomes multiples et une fracture du cubitus, nécessitant un plâtre et une incapacité totale de travail (ITT) de 30 jours. Dès le lendemain, Mario a déposé plainte contre les policiers. Le parquet de Paris a immédiatement saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour ouvrir une enquête.
Les images de vidéosurveillance révèlent une absence totale de discernement de la part des policiers, qui n’ont fait preuve d’aucune retenue face à un homme déjà en position de faiblesse. Le déroulement des événements a exposé un climat de violence et d’abus de pouvoir, où la complicité tacite entre les agents est évidente.
L’enquête a révélé que l’un des policiers impliqués a menti pour couvrir les agissements de ses collègues, tandis qu’un autre a avoué avoir été passif par peur d’être perçu comme faible au sein de la brigade.
Deux policiers seront jugés pour violences volontaires ayant entraîné une ITT de plus de huit jours, tandis que l’enquête administrative se poursuit. L’affaire soulève une nouvelle fois des interrogations sur les violences policières et la nécessité de réformes pour mieux encadrer ces dérives, tout particulièrement dans des contextes aussi sensibles que ceux observés dans les commissariats.